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AZF : Un nouveau procès pour lutter contre les failles du risque industriel majeur

Le 21 septembre 2001, une explosion d’une envergure considérable s’est produite dans la société La Grande-Paroisse (AZF TOTAL), classée Seveso 2, située en zone urbanisée, à Toulouse.

Le 21 septembre 2001, une explosion d’une envergure considérable s’est produite dans la société La Grande-Paroisse (AZF TOTAL), classée Seveso 2, située en zone urbanisée, à Toulouse. Sur ce site, spécialisé dans la fabrication de fertilisants, étaient stockés, entre autres, 300 tonnes de nitrate d’ammonium (l’équivalent de 100 tonnes de TNT). L’explosion a provoqué la mort de 31 personnes dont 21 étaient salariées ou sous-traitantes d’AZF. 4 500 riverains ont été blessés, 27 000 bâtiments détruits ou endommagés, mais ni l’enquête de police, ni les dizaines d’experts diligentés n’ont permis de déterminer les causes exactes de l’accident.
Après plus de 15 années de procédures judiciaires, un nouveau procès va s’ouvrir le 24 janvier prochain devant la cour d’appel de Paris. Les prévenus, à savoir les dirigeants à l’époque des faits, ont d’abord fait l’objet d’une relaxe totale par le tribunal correctionnel en 2009, celui-ci considérant qu’en l’absence de détermination exacte des causes de l’accident il ne pouvait y avoir de condamnation. Après l’appel formé par le parquet, le responsable du site a été condamné à 2 ans d’emprisonnement et à 45 OOO € d’amende. Mais une erreur inacceptable de procédure (l’une des magistrats siégeant à la cour d’appel était également présidente d’une association de victimes de la catastrophe, et aurait dû être récusée) a renvoyé les parties devant la Cour de cassation qui a cassé l’arrêt de la cour d’appel et a renvoyé les parties pour un nouveau jugement.
Depuis le 1er jour de la procédure, la CFDT s’est portée partie civile au travers de la FCE, l’URI, l’UD et le syndicat Midi-Pyrénées. Pour notre organisation, les failles du risque industriel majeur doivent être reconnues, la sécurisation des sites industriels, qu’ils soient classés Seveso ou non, renforcée. Il s’agit bien ici de défendre, et aussi longtemps que cela sera nécessaire, la sécurisation des conditions de travail et l’ensemble de la population. L’inconnu de la cause ne saurait l’emporter sur l’absence des responsabilités. •

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