Les 15 et 22 mars prochains, nous élirons les maires dans près de 35000 communes. C’est toujours un grand événement démocratique, mais cette année il se déroule dans un contexte politique inédit. Inédit, car c’est une première élection nationale pour le parti au pouvoir. Parti si récent qu’il n’a aucun ancrage territorial. Inédit, car les partis « historiques » agonisent et le paysage politique de nos belles campagnes risquent de changer de couleur. Même si on ne peut analyser de la même façon les différents scrutins ; européennes, législatives ou présidentielles, les résultats refléteront de fait les tendances des prochaines élections. L’enjeu est donc fort pour tous les partis, mais particulièrement pour la majorité présidentielle, car se dessine pour elle la perspective de réussir son implantation locale en vue de peser sur les prochaines échéances.
En effet, avant les présidentielles, il y aura le renouvellement pour moitié du Sénat en septembre 2020, et ne l’oublions pas les maires et les conseillers municipaux font partie des grands électeurs.
Le scrutin municipal concerne la vie de la cité au quotidien, il est de fait généralement bien suivi. L’action politique y est tangible et au plus près des réalités, souvent déconnectée des enjeux nationaux, elle touche directement les citoyens. C’est donc tout naturellement que dans un grand nombre de communes des adhérents et des militants CFDT s’engagent dans l’action communale, afin de participer aux décisions prises avec notre vision d’une cité plus juste et plus solidaire. Qu’il soit syndical, associatif, politique, l’engagement citoyen doit être
encouragé, car nécessaire pour faire vivre notre démocratie.
Pour autant certains mandats syndicaux sont incompatibles avec des mandats politiques. Pour éviter toute confusion, une circulaire confédérale rappelle les règles et nous vous invitons à vous rapprocher des syndicats territoriaux pour juger des situations au cas par cas. Cette circulaire rappelle également l’incompatibilité des valeurs entre l’adhésion à notre organisation et l’engagement sous une étiquette portant des valeurs contraires à la CFDT. Sans présager des résultats des premiers tours, la FCE-CFDT appelle, comme elle l’a toujours fait, à faire barrage aux discours de division de la société, de repli sur soi, et évidemment au Rassemblement national.
Quand le climat social est dégradé, que de nombreuses revendications sont méprisées, la solution ne se trouve pas dans la radicalisation, mais bien dans l’engagement, le débat et le dialogue. Adhérents, militants, mobilisons-nous, interpellons nos élus, allons au contact des citoyens et surtout Votons ! pour ne pas voir le 22 mars prochain une France aux couleurs bien éloignées de l’orange !