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Au-delà des écarts de revenus, des injustices patrimoniales

Lorsque l’on pense inégalité de pouvoir d’achat, notre premier réflexe de syndicaliste est de travailler sur les écarts de revenus entre femmes et hommes...

Lorsque l’on pense inégalité de pouvoir d’achat, notre premier réflexe de syndicaliste est de travailler sur les écarts de revenus entre femmes et hommes. Ecarts qui, rappelons-le, sont toujours en moyenne en France de 28,5% tout compris (avec la dimension temps de travail) ou de 16,8% en équivalents temps plein1. 

Et dans ce contexte de pandémie, les inégalités de revenus entre femmes et hommes s’accroissent, ne serait-ce que parce que les femmes sont plus nombreuses à être au chômage partiel. En effet, elles sont davantage présentes dans les secteurs touchés par la crise (tourisme, services, …) et sont plus nombreuses que les hommes à garder les enfants lorsque l’école est fermée.

Mais le pouvoir d’achat ne se limite pas aux revenus et pour observer les inégalités de richesse entre femmes et hommes, il faut également prendre en compte les aspects patrimoniaux. 

Et c’est là que la situation empire !
Non seulement les femmes sont moins bien payées que les hommes, mais elles ont encore trop souvent, davantage de dépenses liées à la répartition des charges dans le budget familial, sans parler des problématiques de pensions non versées. Ou encore parfois des femmes amenées à quitter précipitamment le domicile conjugal, pour des questions de violences par exemple, ce qui a un impact fort sur leur patrimoine. 

Lors des séparations conjugales et des héritages, l’écart patrimonial hommes / femmes s’accentue, car si les règles de divorce et de succession sont en théorie égalitaires, elles sont encore trop souvent appliquées de manière inégalitaire. En effet, les outils juridiques censés compenser les inégalités à l’exemple, de la prestation compensatoire sont d’une part insuffisants et d’autre part, ils sont souvent appliqués avec une vision sexiste des rapports hommes / femmes2.

Et pour continuer à éclairer sur la situation, les femmes qui après tout ça, pourraient épargner ont aussi plus de difficultés à accéder aux mécanismes d’épargne. 

A titre d’exemple, quelle femme n’a pas répondu au téléphone pour entendre son banquier dire « pourrais-je parler à votre mari ? » #NoComment

Alors, en cette période de pandémie où les inégalités de revenus s’accentuent, 
les inégalités de richesse empirent, à nous militantes et militants de nous saisir de cette question pour renverser ces inégalités patrimoniales. A nous de l’aborder lors des négociations sur l’égalité professionnelle, mais aussi lors des négociations sur l’épargne salariale en garantissant un accès à l’épargne à tous les salariés. Par exemple, la revendication d’un abondement plus important pour les premiers euros épargnés que nous faisons souvent en pensant aux plus bas salaires peut aussi permettre aux travailleurs à temps partiel d’en bénéficier et ainsi permettre à certaines femmes d’accéder plus facilement à l’épargne.

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