Sous le coup d’un arrêté préfectoral interdisant formellement la reprise des activités liées au phosgène depuis l’explosion de l’usine AZF, la SNPE et sa filiale Tolochimie sont aujourd’hui per-cutées par la décision gouvernementale d’interdire définitivement le redémarrage de ces activités chimiques liées au phosgène à Toulouse.
Le phosgène, produit méconnu, donc décrié, est l’un des principaux composants pharmaceuti-ques utilisé dans le domaine des anti-hypertenseur, des anti-sclérose en plaque et de la trithéra-pie dans la lutte contre le sida.
Il est aussi au cœur des carburants solides ou liquides utilisés par la fusée Ariane et les missiles stratégiques et tactiques de l’armée.
Cette décision est incompréhensible car sans fondement scientifique ou légal.
Elle conduit l’Etat à se séparer d’un produit stratégique qu’il faudra demain acheter soit aux Etats Unis soit à la Chine, de plus sous licence d’exportation.
Alors que la SNPE dispose de contrats importants avec les principaux groupes pharmaceutiques mondiaux, ce désengagement se fera au profit d’entreprises qui exploiteront les productions équivalentes dans des conditions similaires.
Cette décision fragilise la chimie du groupe SNPE (1500 salariés) et condamne à court terme près de 500 emplois sur les sites Toulousains. Il n’est pas sérieux de penser bannir tous les produits dangereux et de renvoyer ailleurs les industries à risques. L’exigence absolue est celle de la maîtrise et de la prévention des risques, de la sécurité des salariés et des populations où que se situent les entreprises qui produisent, exploitent, transportent et distribuent des produits dangereux.
Ces problématiques ne peuvent être occultées par des décisions alarmistes et démagogiques.
Pour la FCE CFDT, les entreprises sont tenues de maîtriser les risques de leurs fabrications par-ticulières. Depuis plus de 30 ans, la SNPE satisfait aux exigences liées à l’utilisation du Phosgène à Toulouse comme ailleurs.
Ce principe de la maîtrise des conditions de production et l’absolue nécessité de mieux encadrer les risques chimiques ont conduit la FCE CFDT et la CGT FO ; la CFTC ;et la CGC à conclure avec l’UIC ce 10 juillet, un accord sur la sécurité dans les industries chimiques.