Il n’y a pas de statut cadre dans le régime de l’assurance-chômage.
Il s’agit d’un régime assurantiel qui garantit à tous les salariés, quel que soit leur statut, un revenu de remplacement de bon niveau, fonction de leur salaire antérieur quand ils perdent leur emploi.
Les hauts salaires demandeurs d’emploi ne doivent pas être stigmatisés. Ils participent, comme tout le monde, au financement du régime et sont peu nombreux à toucher une allocation : seuls 5 % des chômeurs touchent plus de 1 810 € net par mois, et 0,05 % (soit 900 personnes) perçoivent aujourd’hui l’allocation maximale de 6 615 € net par mois.
Les personnes qui restent le plus longtemps au chômage sont celles qui doivent être accompagnées, sécurisées financièrement, et non pénalisées par la dégressivité que le gouvernement évoque actuellement, de façon démagogique, comme une incitation à reprendre un emploi. En vigueur entre 1992 et 2001, ce dispositif a montré qu’il était contre-productif.
La dégressivité des allocations serait aussi pour le gouvernement le moyen de faire des économies, mais cela ne tient pas : les personnes concernées retrouvent un emploi bien avant la fin de leurs droits. Une éventuelle dégressivité de leur allocation après douze mois serait financièrement « inefficace ».