La FCE-CFDT, ainsi que plusieurs militants, était présente aux Assises des Risques technologiques de Douai, le 13 octobre dernier, et est intervenue lors de l’atelier sur les « Risques liés aux usines de demain ». A partir de deux exemples de projets d’entreprise – la détection par fibre optique des fuites d’ammoniac chez Yara et le projet CONNECT d’Air Liquide France Industrie –, le débat s’est porté sur la place de l’humain dans la conduite des installations. Le projet de Yara est évalué par l’INERIS, et fait l’objet d’une concertation permanente avec les DREAL en pleine transparence. Ce n’est pas le cas du projet CONNECT sur lequel la FCE est très critique. Son objectif est d’automatiser complètement les 22 sites de production français, dont certains sont classés Seveso seuil haut, et de suivre le fonctionnement de l’ensemble depuis un centre d’opération et d’optimisation à distance (COOD), basé à Saint-Priest, près de Lyon. La FCE-CFDT, qui est intervenue auprès de la Direction générale de la prévention des risques pour demander une étude globale du projet, a pointé les insuffisances dans sa mise en place. La dimension humaine n’est pas réellement prise en compte. Quid des facteurs humains dans cette organisation ? Comment respecter les obligations liées aux POI lors d’incidents graves ? Quelles garanties pour la sécurité des transmissions informatiques entre le COOD et les unités de production ? Comment éviter le risque de terrorisme « informatique » facilité par ces liaisons sur grande distance ? Ce ne sont pas les « outils », tablettes, lunettes à réalité augmentée ou l’organisation par une astreinte qui seront des réponses adaptées. Ce projet doit être mieux évalué, c’est ce que la FCE-CFDT a rappelé lors de cette table ronde.