Les 4ème Assises de la Pharmacie ont eu lieu le 12 décembre à Paris. Elles ont réuni une centaine de militants et invités pour faire un état des lieux des difficultés et des atouts de l’industrie pharmaceutique d’aujourd’hui, et aborder la prospective de cette industrie, avec le virage numérique, digital et biotechnologique, sans oublier les sujets majeurs tels que le dialogue social et la responsabilité sociétale ou sociale de l’entreprise (RSE).
Avec l’appui d’experts, une analyse sectorielle réalisée par Idéforce a été présentée. Cela a permis de retracer l’évolution du marché des médicaments dans le monde, et au niveau européenne, avec un focus sur la France. Les micros-trottoirs, donnant la parole à des citoyens lambda ou à des militants travaillant pour l’industrie de santé, ont mis en lumière de manière contrastée l’image de cette branche différente des autres.
Les militantes et militants qui y travaillent, tout en regrettant la financiarisation excessive, comprennent la mission originelle et essentielle de cette industrie qui fabrique des médicaments pour soigner des patients. En revanche, le regard extérieur dénonce, sans concession, le poids de la finance au détriment de la santé publique. d’améliorer l’image de l’industrie pharmaceutique et de travailler sur l’attractivité pour faire venir des jeunes dans les métiers du secteur.
Le cabinet Syndex a présenté la prospective, l’évolution biotechnologique, l’impact du numérique et de la digitalisation sur les outils de production. Les besoins croissants en matière de soins, le coût élevé des nouveaux traitements, et le budget contraint des payeurs soulèvent les questions des personnes interviewées. Il faut trouver l’équilibre entre la nécessité d’investir, les dépenses et la soutenabilité du système. A la suite de la discussion de cette table ronde, la formation apparaît comme le point clé pour accompagner les salariés dans cette évolution des métiers. Les relations entre des laboratoires et leurs sous-traitants, le risque du contrôle par les GAFAM, l’éventuel décrochage technologique, et les implantations des usines du futur viennent également nourrir le débat.
Le dialogue social paraît primordial face à cette mouvance dans laquelle les salariés sont emportés. Pour fédérer tout le monde au changement, un diagnostic partagé, une stratégie et un objectif clairs où personne n’est écartée sont essentiels. Pour la FCE-CFDT, une RSE où toutes les parties prenantes sont associées est un véritable atout et un outil de développement durable que l’industrie de santé doit saisir.