Dans la continuité des nombreux plans de restructuration d’Arkema France, c’est aujourd’hui le site de Pierre-Bénite (Rhône) qui est en restructuration. Une restructuration qui devrait conduire à la suppression de 190 postes, sans compter l’effet de domino dans les entreprises sous-traitantes. La FCE-CFDT reste convaincue que l’arrêt de l’atelier Acide fluorhydrique portera, à terme, préjudice au site de Pierre-Bénite. Pour elle, il est évident que la direction d’Arkema a préféré la rentabilité immédiate au détriment du moyen terme. C’est pourquoi elle a remis un avis négatif sur cette restructuration au comité central d’entreprise (CCE) du 15 juin dernier, comme au comité d’établissement (CE) du 18 juin.
Dès le CCE « zéro », la mobilisation des salariés et des organisations syndicales avait pourtant permis de réaliser une expertise, en amont des consultations du CCE et du CE. Un projet alternatif avait pu ainsi être rédigé. Il suggérait de garder l’intégration de la filière fluor sur le site de Pierre-Bénite, tout en répondant au challenge proposé par le responsable de la Business Unit. Mais le refus de la direction d’investir 50 millions d’euros a démontré que son objectif n’était pas de maintenir l’activité sur le site. Mais bien d’en réduire les frais fixes, après les pertes financières et le manque de rentabilité qui ont résulté d’erreurs stratégiques cumulées à de mauvais choix, et ce malgré les nombreuses alertes des organisations syndicales. Un projet alternatif qui aura tout de même permis que la direction s’engage sur de futurs investissements, garantissant ainsi à Pierre-Bénite d’être le site principal des activités fluorées en Europe.
Dans le même temps, la direction d’Arkema décidait de céder les activités de traitement des eaux du site de Pierre-Bénite à Kemira Waters. Une activité pourtant présente depuis plus de trente ans sur le site. Pour la FCE-CFDT, cet abandon est, lui aussi, entièrement dû à des erreurs stratégiques à répétition. C’est pourquoi elle a demandé que les enseignements de ce gâchis, tant humain qu’industriel, soient tirés afin que les responsables rendent des comptes sur la gestion de leurs activités.
