Suite au Grenelle de l’environnement, deux organisations syndicales, la CFDT et la CGT ont souhaité connaître et évaluer les impacts des mesures du Grene lle sur les emplois et les compétences dans les industries concernées par les exigences de baisse d’émissions de CO2. Cette étude a été confiée aux cabinets d’expertises Syndex et Alpha. Elle vise à faire un diagnostic et à poser des recommandations pour aider les syndicalistes sur le terrain à mieux comprendre et anticiper les mutations technologiques afin de préserver les emplois. Il s’agit pour les industries françaises de passer un palier technologique pour développer une économie bas carbone et ainsi de promouvoir une croissance verte. Pour la FCE-CFDT, seule une politique industrielle partagée et élaborée dans le cadre d’un dialogue social équilibré permettra de franchir ce tournant.
Un très large volant d’industries est concerné par cette étude : la sidérurgie, le raffinage, le verre, les ciments et matériaux, la construction automobile et tout le champ de l’énergie (production de l’électricité, transport du gaz, chauffage urbain). La première phase de l’étude porte sur l’analyse dynamique sectorielle et a permis la réalisation de fiches sectorielles posant un véritable diagnostic prospectif pour chaque secteur industriel. Concernant la production d’électricité française, elle est marquée par le peu d’émission de gaz à effet de serre grâce au parc nucléa ire. Pour autant, la France augmente sa production d’électricité d’origine renouvelable. Elle développe des technologies émergentes telles que la séquestration du CO2 pour la production d’électricité de pointe réalisée à partir du parc thermique classique.
La deuxième étape de cette étude, tentera de mesurer les conséquences sur l’emploi. Enfin, une troisième étape traitera des outils à mettre en œuvre dans les CPNE (Commission paritaire nationale pour l’emploi) de chaque branche notamment en termes de compétences et de formation professionnelle.
Reste, pour relever les défis et les mutations qui sont devant nous, à mettre sur pieds de véritables politiques européennes, industrielles, énergétiques. La place et le rôle du dialogue social sont, dans ce cadre, à redéfinir voire même à construire. Il doit se décliner à tous les niveaux, européen, sectoriel, territoire, entreprise. C’est une condition indispensable pour réussir l’anticipation des changements technologiques et pour protéger l’emploi.