Chaque année, nous avons l’occasion de nous mobiliser le 17 mai pour la journée mondiale contre l’homophobie, la transphobie et la biphobie. Ce jour marque la décision du 17 mai 1990 de l’Organisation Mondiale de la Santé de retirer l’homosexualité de la liste des maladies mentales et a pour objectif de promouvoir des actions de sensibilisation et de prévention pour lutter contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle ou à l’identité de genre.
Malheureusement 3 décennies plus tard, la lutte contre les discriminations sur les personnes LGBT+ reste un combat à mener dans toute la société internationale. Pour preuve, l’homosexualité est toujours réprimée dans 69 pays et la peine de mort dans onze de ces pays est appliquée, sur le seul fait d’être homosexuel.
En France grâce à la mobilisation de la société civile et des organisations syndicales, le droit des personnes LGBT+ a évolué ces dernières années avec l’institution du pacte civil de solidarité, puis l’ouverture aux couples de même sexe du mariage et de l’adoption. Malgré ces avancées, l’augmentation des menaces et agressions LGBTphobes nous démontre qu’il reste encore beaucoup de chemin à parcourir pour changer les mentalités dans une société où le poids des religions est encore très présent.
Le monde du travail n’est pas épargné par ce type de discrimination. Près d’une personne LGBT+ sur quatre affirme avoir subi une discrimination dans la recherche d’un emploi ou au moins une agression LGBTphobe dans son milieu professionnel. Face à la crainte de subir des moqueries, des freins dans son évolution de carrière, une autocensure s’installe dans les entreprises amenant une invisibilité des personnes LGBT+. Elle se traduit par exemple par le refus de communiquer le nom de son conjoint pour la mutuelle, ou de partager des moments de sa vie privée comme l’annonce d’une naissance. Si les politiques des entreprises pour l’égalité entre les salariés, abordent systématiquement les critères de sexe, de handicap, d’âge, les critères liés à l’identité de genre ou d’orientations sexuelles apparaissent moins clairement.
Pour la FCE-CFDT, il n’y a pas de hiérarchisation dans la lutte contre les discriminations. Elles doivent être combattues avec la même détermination. Pour faire respecter le droit des personnes LGBT+ dans le monde du travail, les partenaires sociaux doivent mener dans les branches et dans les entreprises des actions de sensibilisation et de prévention, avec la signature de charte et la construction de plan d’action. En signant la charte d’engagement de l’association Autre Cercle pour l’inclusion des personnes LGBT+ au travail, la FCE-CFDT marque sa volonté d’agir pour défendre le droit des salariés quelle que soit leur identité de genre ou leur orientation sexuelle. Alors le 17 mai, mettons des couleurs Arc en Ciel dans toutes les entreprises.