Le secrétaire général de la FCE-CFDT, Dominique Bousquenaud, a participé avec la secrétaire générale adjointe de la FGMM-CFDT, Christèle Khelf, à la réunion du comité exécutif d’IndustriALL Europe, les 14 et 15 mai, à Bruxelles.
Après un exposé par un institut sur la situation géopolitique au sein de l’Union européenne (UE) retraçant la dernière décennie et la montée des partis d’extrême droite, la première matinée a été consacrée à une rencontre et à un échange avec des têtes de listes pour les élections européennes : Nicolas Schmitt, pour les sociaux-démocrates, Walter Baier, pour les communistes, Bas Eickhout, pour les verts. Une occasion pour mieux comprendre les positions défendues et les propositions pour construire l’UE de demain. Dans son intervention, la FCE-CFDT a plaidé pour qu’une offre politique porteuse de démocratie, d’espoir et de progrès pour les travailleurs soit proposée par les partis progressistes. Face à la montée des extrêmes dans de nombreux pays, seul un projet rassembleur et ambitieux peut conduire le modèle démocratique de l’UE vers un avenir positif pour toutes et tous.
C’est bien d’une Europe plus forte dont ont besoin les travailleurs de tous les pays, notamment face à la mondialisation et au libre-échange. Ce Comex était aussi l’occasion de faire un point d’étape sur les chantiers en cours ou finalisés par IndustriALL depuis 6 mois : transition juste, plan industrie verte, campagne pour l’industrie 5.0 et les emplois. Suite à l’adoption du socle des droits sociaux par la Confédération européenne des Syndicats (CES), la directive sur les salaires minimaux commence à se décliner dans les pays. Cet élan, obtenu par la pugnacité du mouvement syndical européen, par la CES, est en marche ! IndustriALL organise des séminaires et des formations pour accompagner les syndicalistes dans les pays où le dialogue social est le plus difficile, afin de construire des plans d’actions de négociations collectives, notamment salariales.
Le dialogue sectoriel dans le secteur du gaz vient d’essuyer un revers inacceptable. Alors qu’un accord entre les organisations syndicales de salariés et Eurogas, Fédération des employeurs, était trouvé pour accompagner la transition écologique du secteur, plusieurs entreprises sont intervenues auprès d’Eurogas pour revenir sur la décision de signature qui était prise. Un plan d’actions, pour combattre cette décision, sera présenté au prochain Comex de juin. Enfin, les syndicalistes finlandais nous ont fait part de la répression dont ils sont victimes par leur gouvernement à majorité d’extrême droite : à méditer…
En marge de ce Comex, un sommet a été organisé avec la Commission européenne, les fédérations syndicales et patronales pour faire suite à la déclaration d’Anvers, adoptée récemment. Il manquait à cette déclaration un plaidoyer pour défendre l’industrie en Europe, un volet social, formation, compétences et reconversion. C’est chose faite, notamment du fait de l’intervention de nombreuses organisations syndicales et, en premier lieu, la CFDT.