En France, le pouvoir d’achat des travailleurs au SMIC est protégé par un dispositif de revalorisation automatique inscrit dans la loi, qui assure que le SMIC progresse au moins aussi vite que l’inflation. Cette revalorisation automatique s’appuie sur l’évolution de l’indice des prix à la consommation sur une période donnée pour les ménages du premier quintile, soit les 20% des ménages ayant les revenus les plus modestes.
Ainsi, le 1er mai 2022, le Smic a augmenté automatiquement de 2,65%. Le Smic horaire brut s’établit donc à 10,85 € soit un Smic mensuel de 1 645,58 € brut par mois sur la base de 35 heures à temps plein, et de 1 302,64 € net mensuel.
Cette hausse est automatique en raison du rebond de l’inflation ces dernières semaines. Cette hausse a des impacts sur les grilles des salaires minima conventionnels de nos 8 branches professionnelles. De nouveau, les minima des premiers coefficients se retrouvent sous le Smic. Même si certaines branches ou chambres patronales ont d’ores et déjà annoncé des réunions de négociation suite à des clauses de revoyure, il est plus que temps que cette situation ne se reproduise plus en augmentant les bas salaires afin qu’ils ne soient plus en limite du Smic. Il est urgent que les branches et les employeurs mettent en place de réelles politiques salariales pour que la hausse du Smic ne se traduise pas par une simple mise en conformité des grilles de salaires sans aucune réflexion sur les déroulements de carrière.
La FCE-CFDT déplore également depuis plusieurs années un effet de compression de l’échelle des salaires qui conduit à ce que, dans certaines branches, seules quelques dizaines d’euros séparent différents niveaux de rémunération. Dans le contexte de tensions socio-économiques que nous traversons, il est urgent de redonner des perspectives de carrière et d’évolution pour les salariés dans l’industrie. C’est aussi une réponse efficace aux difficultés d’attractivité des entreprises de nos secteurs d’activité.
La FCE-CFDT invite l’ensemble de ses équipes, avec l’appui de ses syndicats a vérifié l’impact de la revalorisation du Smic sur les grilles salariales en vigueur dans les entreprises et à se mobiliser si besoin pour qu’aucun coefficient ne soit en dessous du Smic.