L’ensemble des membres du Comité directeur fédéral (CDF), les secrétaires de syndicats, les délégués fédéraux avaient fait le choix de participer à la journée d’action du 23 mars à Paris qui avait lieu en même temps que le CDF. De nombreux militants du syndicat Chimie Energie Ile-de-France sont venus grossir les rangs de la FCE et de la CFDT pour porter haut et fort nos revendications.
Le parcours habituel avait été retenu pour cette manifestation. C’est donc de République à Nation, en passant par Bastille que le cortège de manifestants a battu le pavé parisien. La manifestation avait été décidée en intersyndicale par la CFDT, la CGT, FSU, Solidaires et l’Unsa avec pour revendications : la défense de l’emploi, le pouvoir d’achat et la qualité de vie au travail.
L’enjeu majeur de cette journée d’action pour la CFDT, est de continuer à obtenir des résultats pour les salariés et des réformes de fond qui changent leur avenir ; et parce que la crise continue de les frapper, tous les moyens doivent être mobilisés pour soutenir ceux qui sont les premières victimes. Cette mobilisation ciblait donc à la fois les employeurs et les pouvoirs publics. Les entreprises et le patronat n’ont pas partout la volonté de maintenir l’emploi, de faire évoluer les qualifications, de favoriser la formation, stabiliser l’emploi plutôt que les heures supplémentaires et les contrats précaires. Tout cela les empêche de s’inscrire dans des logiques d’investissement de long terme.
Le tout, pratiqué dans un pays où les inégalités s’accroissent, où les politiques salariales ne privilégient pas un partage équitable des richesses produites et où la fiscalité est injuste et protège les plus riches, notamment à travers le bouclier fiscal.
Comme l’affirmait François Chérèque au sortir de cette manifestation réussie, il faut désormais, de la part du gouvernement, « des signes forts, un sommet social pour remettre des mesures qui aident les salariés (…). Nous attendons un signe de justice sociale. Tout le monde sait très bien que le problème des retraites ne pourra pas être résolu tant qu’on n’aura pas fait chuter le chômage et remonter l’emploi dans ce pays, c’est pour cela que nous avons souhaité lier tous ces problèmes. » Et le secrétaire général de la CFDT de mettre en garde : « il ne faut pas tomber dans le panneau du gouvernement qui veut qu’on ne parle que des retraites » pour leur faire oublier le reste, à savoir notamment « l’emploi, le pouvoir d’achat et les conditions de travail. »