La crise économique et financière redouble d’intensité. La situation continue de se dégrader, en particulier pour les salariés, renforçant les inégalités et mettant à mal la cohésion sociale. L’inquiétude des salariés est réelle et les conséquences sont redoutables en matière d’emploi et de protection sociale. Face à cette situation le gouvernement a décidé la mise en place d’un certain nombre de mesures, mais celles-ci se caractérisent par leur inefficacité et leur injustice.
Pour la CFDT, la situation appelle au contraire à prendre d’autres mesures pour répondre à l’urgence de la situation, notamment :
– Faire de l’emploi, en particulier celui des jeunes, une priorité ;
– Supprimer les exonérations et la défiscalisation des heures supplémentaires ;
– Conditionner toute aide publique à son efficacité sociale et économique ;
– Stopper les suppressions d’emplois dans la Fonction Publique ;
– Soutenir le pouvoir d’achat, notamment des plus bas revenus, et rouvrir des négociations salariales pour réduire les inégalités notamment entre les hommes et les femmes ;
– Abandonner la taxation des complémentaires santé ;
– Mettre en œuvre la taxe sur les transactions financières.
En appui à ces objectifs, les organisations syndicales ont confirmé leur appel pour une journée nationale interprofessionnelle le mardi 11 octobre 2011. L’intervention des salariés est indispensable pour peser sur le patronat, le gouvernement et les parlementaires, notamment dans le cadre du débat sur les lois de finances et de la sécurité sociale 2012. Cette journée d’action, organisée dans les territoires, les entreprises et les administrations, doit privilégier les mobilisations d’un maximum de salariés, les rencontres, les échanges et l’expression des salariés autour des enjeux et des priorités à tenir dans cette période afin qu’ensemble nous pesions sur les choix des décideurs. La CFDT, malgré des pressions au sein de l’intersyndicale, a fait le choix de ne pas appeler à la grève le 11 octobre, pour ne pas amplifier les difficultés financières actuelles de nombreux salariés.
Les modalités des différentes actions sur les territoires vont se décider avec les structures interprofessionnelles. Cela doit être aussi le cas dans les entreprises afin de décider des actions les plus pertinentes, pour que le 11 octobre soit une grande journée de mobilisation réussie.