A l’issue de négociations à rebondissements, la FCE-CFDT a signé les deux accords d’intéressement d’EDF et Gaz de France pour la période 2002-2004, accompagnée par la CFE-CGC et laCFTC.
La FCE-CFDT, par une démarche résolument volontariste, a su imposer aux directions le respect du dialogue social, en refusant de signer un accord qui entérinait la réorganisation d’EDF.
Les avancées significatives de cet accord sont :
• une augmentation de l’intéressement qui pourra atteindre au maximum 3,5 % de la masse salariale (contre 2,7 % dans l’accord précédent) ;
• une architecture d’accord qui n’anticipe pas les réorganisations de l’entreprise EDF ;
• concernant EDF, une répartition entre trois niveaux :20 % au niveau groupe, 40 % au niveau entreprise, 40 % au niveau local ;
• concernant Gaz de France, une répartition entre trois niveaux :
20 % au niveau groupe, 40 % au niveau regroupements par métiers, 40 % au niveau local ;
• un renforcement du dispositif de contrôle et de suivi de l’accord national et des accords locaux.
La FCE-CFDT, en imposant à la direction ses revendications, en prenant dans un premier temps, une position contre la signature, en maintenant sa position jusqu’au bout, a fait la démonstration qu’un positionnement clair et argumenté portait ses fruits. Au-delà de ce sujet, ce sont les relations entre la FCE-CFDT et les directions qui ont été clarifiées. Dès le début des négociations, les directions avaient acté la signature de la CFDT. A plusieurs reprises, que ce soit lors de réunions plénières ou en bilatérales, la FCE-CFDT avait attiré l’attention des directions sur la non-prise en compte de ses préoccupations. Il a fallu attendre le dernier moment pour que les directions daignent enfin nous écouter.
Au sein des entreprises EDF et Gaz de France, la négociation collective est une réalité d’exigences que les directions devront maintenant intégrer. Pour notre part, et grâce à notre structuration fédérale, nous y sommes prêts. Point positif : lors de la séance de signatures, la direction a dit avoir beaucoup appris pendant cette négociation.
Nous pourrons vérifier dans les mois à venir (sur les dossiers instances de représentation du personnel et dialogue social)
s’il ne s’agit que de belles phrases ou si réellement la direction a pris conscience de la nécessité d’avoir de bonnes négociations collectives.