La CFDT, la CFE-CGC et une partie de la CGT viennent de signer un accord sur la complémentaire santé dans la branche pétrole du groupe Total.
L’accord sur la complémentaire santé dans la branche pétrole du groupe Total, signé par la CFDT, la CFE-CGC et une partie de la CGT, marque la fin des grandes négociations liées à la fusion. Il concerne 17 000 actifs, 38 000 cotisants et 71 000 ayants droit.
A l’issue de la négociation, le protocole « Complémentaire Santé » contient les dispositions suivantes : un système obligatoire pour tous les actifs ; une grille unique de prestations d’un bon niveau pour l’ensemble des bénéficiaires du périmètre concerné et à laquelle les inactifs peuvent accéder par une adhésion facultative ; le choix d’une véritable mutuelle, la MIP ou Mutuelle des industries du pétrole, et deux types d’adhésion au système (Isolé ou Famille) ; une cotisation en pourcentage avec hiérarchisation de la part employeur qui évoluera en cas d’augmentation des coûts de santé et suivra l’évolution des salaires ; une participation moyenne de l’employeur de 49 %, supérieure à 50 % pour plus des trois-quarts de la population active (salaires < 40 000 e/an), et de 55 % pour les salaires inférieurs au plafond de la Sécurité sociale (PASS) ; une ligne d'harmonisation compensatoire pour les faibles revenus cotisant actuellement à MEAP ; pour les retraités, une forte augmentation de la participation et la pérennisation de la participation de l'employeur.
Au début de la négociation, la direction avait proposé une complémentaire santé facultative, des prestations de faible niveau et deux grilles différentes : une pour les actifs, l’autre pour les retraités. Mais une telle formule ne pouvait satisfaire que les salariés qui disposent d’un revenu suffisant pour s’offrir en plus la protection d’un régime sur-complémentaire.
La CFDT, grâce à sa forte implication et ses interventions parfois « musclées », a obtenu de nombreuses avancées significatives. Les bas revenus ont une cotisation plus faible que les hauts salaires. Pour beaucoup, les prestations seront meilleures pour une cotisation moindre. Et la participation de l’employeur atteint un niveau en masse et en pourcentage jamais atteint dans chacun des deux groupes d’origine.