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à Cœur vaillant, rien d’impossible…

C’est l’histoire d’un mec qui voulait aider les autres, qui est entré à la CFDT pour combattre les inégalités, car l’humain se place au-dessus de tout. C’est l’histoire d’un militant, ancien secrétaire général de Syndicat, ancien délégué fédéral, qui est devenu bénévole aux Restos du Cœur. L’engagement est le même, seuls les mots, les couleurs peut-être se distinguent. Le Orange a viré au rose, mais les définitions, elles, avancent en parallèle... jusqu’à se rejoindre. Entre angoisse et espoir, François Lacarrière se livre à Cœur ouvert pour le Mag FCE.

C’est l’histoire d’un mec qui voulait aider les autres, qui est entré à la CFDT pour combattre les inégalités, car l’humain se place au-dessus de tout. C’est l’histoire d’un militant, ancien secrétaire général de Syndicat, ancien délégué fédéral, qui est devenu bénévole aux Restos du Cœur. L’engagement est le même, seuls les mots, les couleurs peut-être se distinguent. Le Orange a viré au rose, mais les définitions, elles, avancent en parallèle… jusqu’à se rejoindre. Entre angoisse et espoir, François Lacarrière se livre à Cœur ouvert pour le Mag FCE.

MAG FCE : Bonjour François, depuis quand as-tu rejoint les Restos du Cœur et quelle y est ta mission ?
J’ai rejoint les Restos du Cœur en 2021, dès ma retraite. Après avoir été en immersion durant plusieurs mois sur tous les postes, je suis actuellement chargé de mission dans ma région, je fais le lien entre le national et plusieurs associations départementales. Mon rôle est de transmettre les différentes informations du national, la règlementation, et d’aider dans la gestion quotidienne les responsables départementaux..

MAG FCE : Est-ce que le profil des personnes accueillies et celui des bénévoles a changé depuis ton arrivée ?
Avec l’inflation et l’augmentation des prix, les personnes accueillies sont de plus en plus nombreuses, plus de personnes en précarité, une précarité qui touche toutes les catégories : familles monoparentales, personnes âgées, de plus en plus de jeunes, notamment des étudiants… tous sont impactés, aussi bien les retraités que les travailleurs.
Les bénévoles sont toujours aussi investis, mais au vu de l’augmentation des personnes accueillies, et de la demande, ils sont désemparés de ne pouvoir apporter de réponses.
On a besoin de plus de bénévoles, aussi bien des retraités que des personnes en activité qui peuvent s’investir en fin de journée, ou le samedi. Sans oublier le besoin de bénévoles dans le cadre du mécénat de compétences. Et, malheureusement, on constate de plus en plus que les Restos, dans la diversité de leurs actions, se substituent à l’État.

MAG FCE : Aux Restos, il y a une charte des bénévoles, peux-tu nous en expliquer les grandes lignes ?
Être bénévole, c’est dans un premier temps respecter la charte, c’est-à-dire le respect et la solidarité envers toutes les personnes démunies. C’est également un bénévolat sans aucun profit direct ou indirect, un engagement sur une responsabilité acceptée. C’est la convivialité, l’esprit d’équipe, la rigueur dans l’action, l’indépendance complète à l’égard du politique et du religieux. Il faut absolument être d’accord avec ça pour entrer dans l’association.
Lorsqu’un bénévole rejoint l’équipe, on lui propose de faire des immersions pendant quelque temps sur les différents postes pour voir ce qu’il souhaite faire. Ça peut être : la distribution, la collecte, mais également, au niveau des sièges départementaux, la comptabilité, l’insertion, la communication, la conduite de camions, etc. Et, bien sûr, des formations sont
proposées aux nouveaux arrivants afin de les aider dans leur choix et dans leur engagement.

MAG FCE : Coluche disait : « Moi, je file un rEncard à ceux qui n’ont plus rien […] Mais juste pour l’hiver à manger et à boire. » Aujourd’hui, les Restos, c’est bien sûr, l’aide alimentaire, mais pas que…
Oui, les Restos du Cœur, c’est, bien évidemment, une aide à alimentaire gratuite. On est d’ailleurs la seule association à le faire. Mais, ce n’est pas que cela. C’est aussi l’aide à la personne, le soutien à la recherche d’emploi, l’accès au logement, l’aide aux gens de la rue, l’accès aux droits de la justice, les jardins d’insertion, les Restos bébés, la culture, les loisirs, les départs en vacances, le microcrédit, les vêtements, le coiffeur, la santé, et tant d’autres choses encore. Ces aides peuvent être différentes en fonction des centres et en fonction des besoins qu’il y a dans chaque centre.

MAG FCE : La loi Coluche, d’octobre 1988, stipulant que « les versements affectés à la fourniture de repas à des personnes en difficulté ouvrent droit à 50 % du montant versé », a permis, certes, d’augmenter le nombre de dons, mais cela n’est pas encore suffisant. Selon toi, quelles autres solutions devraient ou pourraient être envisagées 
Déjà, je dirais que les dons sont importants, aussi bien les dons financiers que les dons alimentaires, mais il nous faut également encore beaucoup plus de bénévoles, plus de mécénats de compétences.
La mise à disposition gratuite de locaux pour les centres serait aussi la bienvenue, car les loyers sont de plus en plus élevés. Augmenter aussi le nombre de conventions avec nos partenaires et les entreprises. Les déplacements des bénévoles sont à leur charge, puisque c’est du bénévolat. En revanche, lorsqu’il y a des réunions statutaires, les frais sont pris en charge, c’est-à-dire que ceux qui paient des impôts vont pouvoir en déduire une partie, mais ceux qui ne sont pas imposables ne se font pas
rembourser. C’est pour une de ces raisons qu’il est important et nécessaire de transformer la réduction d’impôt en crédit d’impôt, pour que ce don de temps ne coûte pas à ceux qui n’ont pas assez pour eux. Malgré nos demandes, ce n’est toujours pas le cas actuellement.

MAG FCE : Surtout que beaucoup de bénévoles sont également des personnes accueillies…
Absolument, la plupart des bénévoles sont à la retraite, et grand nombre sont des personnes accueillies qui assurent des responsabilités à tous niveaux.

MAG FCE : La FCE-CFDT veut établir une convention de partenariat avec les Restos, qu’est-ce que cela représenterait et pourrait apporter à l’association ?
Je dirais déjà que l’univers syndical est proche de la société, de ses difficultés. Ce partenariat ferait preuve d’engagement et de soutien. Il marquerait la concrétisation de la solidarité envers ceux qui ne peuvent vivre correctement et apporterait un nouvel élan en direction des plus démunis.

MAG FCE : Est-ce que les nombreuses années passées en tant que militant ont été un plus pour mener à bien tes nouvelles missions ?
Oui, ça a été absolument un plus. Mon expérience syndicale m’a amené à être acteur et m’a permis d’apporter dans cette association mon vécu, aussi bien organisationnel que structurel. Comme à la CFDT, c’est un engagement où l’humain se place au-dessus de tout.

MAG FCE : Pour finir, quel conseil pourrais-tu donner à un militant/adhérent qui souhaiterait rejoindre l’équipe des Restos ?
D’aller les rencontrer, d’échanger et de voir si cela correspond à son sens de l’engagement, car être bénévole aux Restos du Cœur, c’est s’engager à rendre un service désintéressé aux personnes en difficulté. C’est, bien évidemment, je l’ai dit tout à l’heure, partager l’éthique, les objectifs et l’objet social de l’association, mais aussi respecter la charte des bénévoles. C’est important d’être à l’écoute des autres, de ce que vivent les personnes. Quelque part, c’est comme à la CFDT, être à l’écoute de ce que vivent chaque jour nos adhérents, les salariés, pour pouvoir mieux apporter des réponses et faciliter leur quotidien.

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