Les employeurs de la branche des industries électrique et gazière ont décidé unilatéralement d’augmenter le Salaire National de Base au titre de 2008 de 0,8 % à compter du 1er janvier 2009. Cette décision inacceptable ne permet pas le maintien du pouvoir d’achat des salariés pour l’année 2008, l’inflation ayant été évaluée à 2,8 %. Et de plus, elle prive de fait tous les inactifs d’une réévaluation de leur pension. Par ce comportement, les employeurs ignorent la forte mobilisation des salariés de la branche, le 29 janvier 2009.
Cette posture autoritaire des employeurs est d’autant plus inadmissible que la santé financière des entreprises de la branche est bonne. Le secteur de l’énergie n’est, à ce jour, peu ou pas touché par la crise économique actuelle. Au contraire par leurs investissements massifs, les entreprises contribuent à la relance de l’économie française.
C’est pourquoi la FCE-CFDT s’est adressée au président de la République. Pour la FCE, en effet, il est légitime que les agents qui ont largement contribué à créer cette richesse, puissent obtenir un juste retour sur leur rémunération. Lors de son intervention télévisée du 5 février dernier, Nicolas Sarkozy avait posé le principe d’un partage équilibré des bénéfices des entreprises entre les actionnaires, les investissements et les salariés, chacun devant, selon lui, bénéficier approximativement d’un tiers. Ce message a rencontré une forte approbation de la part des salariés.
La FCE dit chiche au Président. Nous lui demandons de mettre en œuvre ce principe dans ce secteur où l’Etat peut intervenir facilement dans la mesure où ces entreprises sont à majorité à capitaux publics ou que l’Etat est actionnaire principal.
Nous avons aussi relevé dans ce courrier, la contradiction entre les paroles et les actes. Dans le même temps où le président annonçait sa théorie des 3 tiers, EDF devait sensiblement modifier le taux de redistribution afin que les actionnaires (dont l’Etat à 83 %) aient le même niveau de dividende qu’en 2007, alors que le résultat net du groupe est inférieur de 39 %. Partage équilibré ? 54,3 % pour les actionnaires, 0,8 % pour les salariés …