Comme chaque année, depuis 1945 dans le monde entier et 1982 en France, la journée internationale de la femme est célébrée. Le 8 mars est l’occasion de se rappeler qu’il existe toujours et encore des discriminations entre les femmes et les hommes au XXIe siècle… Et peut-être d’oublier le reste du temps les actions qui devraient être menées quotidiennement ! Cette année, l’Organisation internationale du travail (OIT) a lancé, dans le cadre du 90e anniversaire de sa fondation et du 10e anniversaire de son plan d’action en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes, une campagne sur l’égalité des sexes et un travail décent pour tous.
Pour l’OIT, le travail est essentiel pour tous les êtres humains. Outre les revenus qu’il procure, il ouvre la voie au progrès économique et social, il doit aider à l’émancipation des individus et leur permettre d’acquérir de l’autonomie. C’est d’ailleurs encore plus essentiel dans la période de crise que nous vivons, où de très nombreux salariés sont touchés par le chômage. Cependant, un fossé persiste entre les droits établis par les normes internationales du travail et la situation réelle des travailleuses et des travailleurs. Ces droits doivent devenir effectifs dans les pratiques quotidiennes. Les inégalités entre les femmes et les hommes restent importantes dans le monde, telles que l’accès au travail, aux postes à responsabilité, à des rémunérations non discriminatoires,…
En France, la législation et de nombreux textes imposent des obligations relatives à l’égalité entre les hommes et les femmes. Malgré toutes ces dispositions légales, une majorité d’entreprises n’organise toujours pas de négociation sur l’égalité professionnelle ou n’établit pas de rapport sur la situation comparée entre les hommes et les femmes. Plus largement, la France est mauvaise élève dans le monde dans ce domaine. Il suffit de regarder la présence et la place des femmes au sein des partis, des gouvernements successifs comme des organisations syndicales pour s’en convaincre. Une véritable prise de conscience collective s’impose. Lutter contre la discrimination entre les sexes est nécessaire car nous ne pourrons pas construire la société de demain en se privant de la moitié de la population.
Les actions en faveur de l’égalité entre les hommes et les femmes doivent être habituelles, devenir un réflexe. Pour la FCE-CFDT, la journée du 8 mars est, et doit rester, un temps fort qui doit nous permettre de mesurer le chemin qu’il reste à parcourir et nous redonner une nouvelle dynamique année après année. Ayons aussi la volonté de faire avancer la question de l’accès des femmes aux responsabilités dans la FCE. C’est tout l’enjeu du chantier qui s’ouvrira sur la mixité dans les structures. Cette question se trouvera ainsi posée dans une organisation en retard dans ce domaine.