D?ans le cadre de la préparation au Parlement des rapports concernant l’actualisation des programmations pluriannuelles des investissements en matière d’électricité, de gaz et de chaleur pour la période 2009-2020, un atelier spécifique a été consacré à la Corse, le 17 février 2009.
Pour la FCE-CFDT, le système de production d’électricité en Corse est à la pointe en matière d’énergie renouvelable notamment grâce à son hydro-électricité. Cependant la situation insulaire nécessite des systèmes de compensations fortes permettant de prendre en compte la différence entre les coûts de production et les coûts de vente au client final. L’analyse des scénarios prévisionnels a ainsi montré l’obligation pour la Corse de se tourner vers des politiques d’économie d’énergie active, afin d’atteindre une réduction de 8 % de sa consommation en 2020.
Les orientations politiques du plan énergétique de l’île définies en novembre 2005 avaient déjà mis l’accent sur trois pieds : l’interconnexion des réseaux, le renouvellement des moyens de production et le développement des énergies renouvelables (ENR) (éolien, et photovoltaïque solaire).
Aujourd’hui, au-delà des engagements pris et des réalisations déjà effectuées (interconnexion,…), pour concilier les besoins d’aménagement du territoire, de l’efficacité énergétique et de la sécurité des installations et des personnes, plusieurs projets sont toujours à l’étude.
our la FCE, de la rapidité des décisions politiques qui doivent impérativement être prises, dépend l’avenir du développement économique, environnemental et social de la Corse. Pour cela, la FCE a réaffirmé la nécessité de raccorder en gaz naturel la Corse au travers du projet Galsi (le gazoduc sous-marin reliant l’Algérie à l’Italie par la Sardaigne), en étudiant toutes les options, et plus particulièrement les possibilités offshore. Elle a aussi réaffirmé la nécessité de promouvoir un développement industriel équilibré de l’île en s’appuyant sur son hydro-électricité, ainsi que la nécessité d’interpeller la commission Champsaur, qui est chargée d’étudier sur les questions de la tarification les surcoûts de rachats de l’électricité produite afin de permettre la poursuite du développement des ENR.
La FCE considère que la représentation nationale doit prendre en compte la spécificité de l’île et assurer à la collectivité territoriale de la Corse les moyens de son développement conformément aux engagements du Grenelle de l’environnement. La FCE entend agir auprès du gouvernement et des députés pour obtenir des engagements concrets en ce sens.