A l’occasion de la journée internation ale des femmes, et pour lancer son projet Fere (Faire de l’Egalité entre les femmes et les hommes une Réalité dans l’Entreprise) l’Union régionale interprofessionnelle (URI) CFDT Ile-de-France a organisé une matinée le 6 mars, sur le rapport de situation comparée dans les entreprises publiques et privées.
Ce rapport est un outil de diagnostic dans les entreprises de plus de 50 salariés. L’employeur est tenu de le soumettre chaque année, pour avis motivé, au Com ité d’entreprise (CE) ou délégués du personnel (DP). Il comporte une analyse sur la base d’indicateurs. Il recense les mesures prises, les objectifs prévus. Dans les entreprises de plus de 200 salariés, le CE constitue une Commission de l’égalité professionnelle. Ces indicateurs doivent être portés à la connaissance des salariés soit par affichage ou autre. C’est un délit d’entrave, si les éléments ne sont pas affichés. Mais dans les PME, le DP doit prendre malgré tout contact avec les directions pour ouvrir des négociations. La loi du 23 mars 2006 relative à l’égalité salariale entre les hommes et les femmes s’est fixée pour objectif de supprimer les écarts salariaux entre les hommes et les femmes avant le 31 décembre 2010.
Le dispositif de Fere peut servir d’appui technique pour accompagner les représentants du personnel dans leurs négociations par le biais de formations et de coaching personnel pour traiter des salaires, des promotions, du recrutement de salariés émanant de la diversité et également en amont des orientations scolaires.
Entre 1997 et 2005 l’écart des rémunérations entre les femmes et les hommes n’a pas évolué, il correspond hors temps partiel à 19 % (Insee 2004). Une étude de la Dares de juin 2006 indique qu’à toutes choses égales par ailleurs, un écart salarial de 11 % subsiste entre les hommes et les femmes. C’est un écart résiduel de discrimination.
Quoi qu’il en soit, les femmes doivent prendre conscience des inégalités qu’elles subissent. Elles doivent se battre contre les préjugés sexistes. Elles doivent créer des réseaux, être solidaires. L’éducation est un facteur important, les femmes peuvent et doivent lutter contre les stéréotypes véhiculés inconsciemment. L’orientation scolaire répond à des schémas bien tracés : filles, garçons filières programmées depuis l’école primaire. Lors de négociation sur l’égalité professionnelle dans les entreprises, il devrait y avoir parité entre femmes et hommes tant côté direction que représentants du personnel. La FCE-CFDT le préconise et le fait dans la mesure du possible, notamment en développant la mixité de ses structures.
