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Pour un bouclier social

Avec vingt-cinq pour cent de manifestants de plus que le 29 janvier, la journée de mobilisation du 19 mars est une réussite dont l’ampleur n’est contestée par personne. ..

Avec vingt-cinq pour cent de manifestants de plus que le 29 janvier, la journée de mobilisation du 19 mars est une réussite dont l’ampleur n’est contestée par personne. Les salariés des entreprises du secteur privé, traditionnellement moins enclins à descendre dans la rue, sont venus en masse grossir les rangs des manifestants. Avec l’ensemble des organisations syndicales, c’est près de trois millions de salariés qui ont exprimé leur mécontentement et réclamé une véritable prise en charge sociale des conséquences de la crise économique.

La réaction des décideurs gouvernementaux et patronaux au soir de ce mouvement de protestations démontre, on ne peut plus clairement, qu’ils n’ont rien compris à la profondeur du malaise qui s’instaure dans notre société. A commencer par le Premier ministre, qui, « droit dans ses bottes », affirme qu’il entend plus la majorité de salariés qui ne manifestent pas et déclare que tout ce qu’il était possible de faire en matière sociale a été entrepris. Mais également les provocations répétées de la présidente du Medef, se refusant à ouvrir la moindre négociation avec les organisations syndicales. Dans le même temps, elle affirme n’avoir ni les moyens, ni le désir, de contraindre les patrons des grandes entreprises à renoncer à leurs bonus ou à leurs stocks-options dans cette période de crise.

C’est pourtant d’un dialogue social responsable et de plus de justice sociale dont nous avons besoin pour passer cette crise. Les propositions que nous avançons sur la suspension de certaines dispositions de la loi Tepa, du bouclier fiscal au profit de l’augmentation du fonds d’investissement social, ont pour objectif de remettre plus d’équité dans notre société. Les interventions que nous menons auprès des entreprises de la chimie et de l’énergie, sur l’emploi, sur les salaires, sur le soutien des filiales et des sous-traitants par les maisons mères, visent ce même objectif. Il est grand temps pour les décideurs de prendre leurs responsabilités et d’apporter des réponses à la hauteur des attentes des salariés.

Le mouvement du 19 mars ne suffira pas à faire aboutir nos revendications et d’autres actions devront être menées dans les semaines à venir. Le patronat et le gouvernement seraient bien inspirés de prendre la mesure du mécontentement social de plus en plus grandissant chez les salariés et du risque de radicalisation qui se fait jour et auquel leur jusqu’au boutisme risque de nous conduire.

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