Alors que le groupe Pierre Fabre s’apprête à verser aux salariés, participation et intéressement à un niveau inégalé depuis de nombreuses années, le premier Plan de Sauvegarde de l’Emploi (PSE) dans la branche Santé du Groupe, va conduire à modifier 256 contrats ainsi qu’à supprimer 39 postes au minimum, essentiellement dans les réseaux Plantes & Médecines, Oral Care et PF-Santé. Si ce plan paraît relativement modeste, au regard des plans de grande envergure des laboratoires internationaux, on peut tout de même redouter que l’arrivée dans le Groupe Pierre Fabre de Jean- Pierre Garnier, ancien PDG de GSK, ne présage d’un grand nettoyage…Il n’y a pas de petits plans, il n’y a que des salariés bafoués ! La mise en place de ce PSE ne nous semble pas être en mesure de produire les effets attendus, notamment l’augmentation du chiffre d’affaires et… des bénéfices !
La FCE-CFDT, consciente de ses responsabilités envers les salariés a fait une contre-proposition visant à créer 12 postes d’attachés commerciaux qui auraient permis de « sauver » 12 anciens visiteurs médicaux (VM) et de garder un pied chez les prescripteurs et l’autre dans les officines. Cette proposition n’a eu droit qu’à quatre lignes de refus laconique de la part de la direction de la branche, et à un silence étourdissant de Jean-Pierre Garnier.
Paradoxalement, le Groupe Pierre Fabre va supprimer des postes de VM, mais il fait le choix de continuer à investir dans des réseaux de prestation de service en visite médicale dédié aux produits de PF Santé et du Groupe ! La direction préfère recourir à des sociétés prestataires de service plutôt que de maintenir l’emploi en interne, favorisant le développement de la précarité. Elle refuse de compenser le préjudice moral et professionnel subi par les salariés, et elle refuse la demande des organisations syndicales de contribuer au financement de projets de création d’entreprise.
Les limites du dialogue ont été vite atteintes, la négociation a peu progressé, se heurtant à une direction, ancrée dans ses certitudes.