En quelques jours, plusieurs salariés d’ERDF et de GRDF ont mis fin à leurs jours, à leur domicile. La FCE-CFDT s’associe à la peine de leurs familles et proches et leur présente ses condoléances. Sur la question des suicides de salariés, il est toujours difficile de faire la part entre ce qui relève du privé et du professionnel. Mais nous devons refuser toute forme de fatalisme.
Les entreprises doivent admettre qu’elles peuvent avoir une responsabilité. Ce serait refuser de voir que les réorganisations de ces dernières années ont diminué les possibilités de travail « au pays » et spécialisé les métiers au point de les rendre monotones. Ce serait refuser d’entendre que l’absence de lisibilité sur les métiers de demain peut créer inquiétudes et frustrations. Ce serait encore refuser de comprendre que sécuriser les parcours professionnels permet d’anticiper sur les attentes des salariés et les besoins de l’entreprise.
Pour la FCE, il ne s’agit pas de trouver des coupables, mais des solutions pour permettre aux salariés de mieux supporter les tensions de la vie de tous les jours dans lesquelles le professionnel joue un rôle central.
Lors de la réunion organisée par les directions d’ERDF et de GRDF sur ce sujet, la FCE revendiqu e une enquête épidémiologique visant à mettre en évidence le niveau de risques psychosociaux à partir d’indicateurs éprouvés (absentéisme maladie, dérèglement du sommeil, prise de psychotropes, …). Elle demande que les managers soient sensibilisés à ces questions et puissent apporter une aide, avec l’appui des médecins du travail, aux personnes en difficulté.
Pour la FCE-CFDT, le travail doit être un facteur d’épanouissement personnel. Nous devons trouver et mettre en œuvre les moyens de retrouver un travail décent et de qualité.