Les 5 et 6 octobre 2009, la Confédération européenne des syndicats (CES) a organisé, à Londres, un séminaire inti-tulé « Les dérèglements climatiques, les nouvelles politiques industrielles et les sorties de crise ».
Pour appréhender ces questions et leurs conséquences sur l’emploi, la Commission européenne a financé une étude approfondie sur les conséquences des mesures environnementales sur l’emploi industriel. Ces études, majoritairement réalisées par le cabinet d’expertises Syndex, ont servi de support aux débats. Elles seront bientôt disponibles sur le site de la CES (www.etuc.org/fr).
Dans une économie sans émissions de carbone, le sort de l’emploi préoccupe les organisations syndicales qui le placent au centre de la problématique du climat.
Beaucoup de syndicalistes craignent que les mesures environnementales impactent fortement l’emploi. Pourtant, les experts démontrent qu’une économie durable est créatrice d’emplois. Si certains secteurs peuvent être concernés par une mutation et des restructurations, d’autres vont émerger et créer des emplois. Allier emplois et préservation de la planète reste possible. Pour cela, les organisations syndicales doivent se mobiliser afin que l’Union européenne mette les moyens et les dispositifs nécessaires permettant d’assurer la transition entre les emplois d’aujourd’hui et ceux de demain.
Les crises, qu’elles soient financière ou environnementale, sont toujours considérées comme étant un risque et/ou une opportunité. Dans le cas présent, revoir entièrement nos modes de production, tant les produits eux-mêmes que les technologies pour les fabriquer, doit être considéré comme une véritable opportunité. Mais les organisations syndicales devront, elles aussi, rele ver ce défi dans chaque pays.
Au final pour les experts, l’ensemble de cette économie verte est créatrice d’emploi. Mais la crainte que la logique « destruction » puis « création » prenne le dessus, existe. L’innovation sera une des solutions pour maintenir des activités industrielles en Europe et donc de l’emploi. Elle doit être accompagnée d’une démarche qui place les compétences des salariés comme orientation stratégique. La formation professionnelle tout au long de la vie, la gestion prévisionnelle des emplois seront essentielles pour aller vers cette transition revendiquée par la CES. Un vrai défi pour le syndicali sme européen La CES et l’EMCEF seront présents à Copenhague pour défendre l’emploi dans le cadre du protocole.