Lors de son dernier Comité exécutif du 21 octobre, la Confédération européenne des syndicats (CES) a adopté une résolution sur « Le changement climatique, les nouvelles politiques industrielles et les sorties de crise », qui sera présentée au prochain sommet de Copenhague. La CES revendique la nécessité d’un accord international ambitieux et une transition sociale juste.
Si un accord politique a minima est envisageable entre les Etats, car ils ne voudront pas prendre le risque d’un échec des négociations dont les conséquences seraient désastreuses pour la planète, il faudra agir pour traduire ces engagements en actions concrètes pour qu’au 1er janvier 2013, un nouveau protocole puisse succéder à celui de Kyoto.
Il est donc plus qu’urgent que les questions de compensations financières des pays riches à destination des pays les moins avancés soient vraiment abordées et que les aides globales à mobiliser soient partagées par l’ensemble des pays fortement industrialisés. Les déclarations de tous bords se multiplient et créent une incertitude sur le résultat qui sera obtenu tant les écarts sont encore importants entre les intentions et les actes.
L’Union européenne conditionne son propre engagement à celui des autres pays, en particulier des Etats-Unis et des Etats les plus pollueurs. Au sein même de l’Union, les Etats membres ne sont pas parvenus à s’accorder sur leurs efforts respectifs, les pays d’Europe de l’Est faisant valoir leur fragilité par rapport à ceux d’Europe de l’Ouest. Les difficultés à l’échelon européen risquent de s’exprimer avec encore plus d’acuité dans cette conférence mondiale entre les délégations à Copenhague.
Un des enjeux pour répondre à ces objectifs de lutte contre le changement climatique sera de définir une politique pour l’industrie à bas carbone, basée sur une dynamique de coordination entre Etats. Elle doit s’appuyer sur des principes plus justes comme : dialogue entre gouvernement, industrie et syndicats, et autres groupements d’intérêts ; des emplois verts et décents ; des investissements dans les technologies à bas carbone ; de nouvelles qualifications.
Les décisions qui seront prises au Sommet de Copenhague attesteront de la capacité de l’E urope et du Monde à entreprendre les changements nécessaires pour à la fois protéger le climat et renforcer la cohésion sociale.
En France, les Etats généraux de l’industrie comme les orientations du grand emprunt devront intégrer ces objectifs afin de construire des réponses durables pour l’industrie, le climat et l’emploi.