Le 16 décembre s’est tenue la troisième séance de négociation, une autre réunion se profile en janvier.
La proposition de la direction de mettre sur la table de négociation à la fois le « classique » taux d’Avancement au Choix (AC) mais aussi le taux de promotion relatif à l’appréciation du professionnalisme (ADP) et lié GF dans l’emploi, rend la négociation très complexe.
De prime abord, cette idée de négocier les deux leviers de la reconnaissance professionnelle (AC et GF adp) constitue plutôt un progrès pour la FCE-CFDT. En effet, négocier un seul taux d’AC alors que le management garde sous contrôle le levier des taux de GF reste insuffisant. Cependant, comme tout changement de système, il peut induire une implication des militants localement.
Pour la CFDT, un tel changement à travers un accord collectif ne sera acceptable qu’à quatre conditions : tout d’abord, le taux global d’avancements au choix doit être suffisament haut pour sécuriser le raccordement entre l’ancien et le nouveau système, à la hauteur de ce qui a été attribué en 2009. Pour l’instant, le compte n’y est clairement pas. En l’état actuel de la négociation, la mesure de branche favorisant le salaire collectif (SNB) est largement effacée par les taux encore trop faibles des AC et GF adp. La direction doit aussi garantir les acquis scellés à travers les accords de filières (GF supplémentaires) signés au premier semestre 2009. Une concertation locale entre les organisations syndicales et le management devra être instaurée pour la répartition des mesures individuelles (AC et GF) en fonction de critères reflétant les réalités du terrain (ancienneté dans l’emploi, turn-over, développement des compétences,…). Le nouveau système devra permettre aux agents d’objectiver leurs montées en compétence à travers un processus ADP rénové avec des référentiels activités-compétences, des entretiens tracés avec formalisation des engagements et capacité des managers à tenir les engagements. Enfin, il est nécessaire de maintenir un traitement particulier de certaines catégories (encadrement, jeunes embauchés) avec des majorations en phase avec la nécessaire attractivité d’EDF. Le tout sans perdre de vue l’engagement des partenaires sociaux de clore la négociation rapidement pour une attribution des mesures individuelles pas trop éloignée du 1er janvier.
