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Plasturgie L’accord salaires ne s’appliquera pas

L'accord salaires signé par la CFDT le 7 décembre 2009 ne s’appliquera pas....

L’accord salaires signé par la CFDT le 7 décembre 2009 ne s’appliquera pas. Il a fait l’objet de trois oppositions de la CGT, de la CFE CGC et de la CFTC. L’opposition est donc majoritaire avec trois organisations syndicales représentatives sur cinq.

La CGT ne signe jamais rien dans la branche. Son opposition était donc prévisible. La CFE CGC s’est opposée car elle ne voulait que des augmentations en pourcentage totalement hiérarchisées. La CFDT est en désaccord car elle défend le principe d’augmentations à la fois en pourcentage et égales pour tous en euros de manière à favoriser les bas salaires. Le courrier de la CFTC est un copier-coller de celui de la CFE CGC. C’est donc le retour à la case départ.

Les salariés ne bénéficieront pas des revalorisations de salaires allant de 3,2 à 4,8 % pour les non cadres et 2,1 à 3,2 % pour les cadres.

La prime d’ancienneté n’est plus sécurisée comme le prévoyait l’accord, avec effet rétroactif au 1er mai 2009. En clair, une entreprise peut la geler et ne pas l’appliquer aux nouveaux embauchés, puisque le dernier accord qui la définissait est celui de décembre 2004 dénoncé par la chambre patronale et caduc depuis mai 2009.

Il n’y a plus, enfin, de cadre définissant le contenu des salaires minima (éléments de rémunération entrant ou non dans leur calcul) alors que l’accord reprenait la rédaction de celui de décembre 2004 positive pour les salariés. En effet, l’exclusion du 13e mois, de diverses primes, du temps de pause au-delà des 35 heures obligeaient les employeurs à les payer en plus du salaire de base.

L’absence d’accord peut donc permettre à des entreprises de faire ce qu’elles veulent. La dernière grille qui s’applique est celle de mars 2008 où trois coefficients sont rattrapés par le Smic.

La CFDT ne peut donc que regretter cette situation qui pénalise tous les salariés de la branche. Aucun accord n’a vu le jour depuis deux ans. Le dialogue social est en panne. La responsabilité en incombe beaucoup à la chambre patronale qui, en dénonçant l’accord du 16 décembre 2004, a rompu la confiance.

Il est temps de sortir de cette impasse !

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