La FCE a multiplié les propositions afin de trouver les termes d’un accord.
Mais les patrons en sont restés à une revalorisation (!) de 0,8 % des minima pour 2010 ou une recommandation de + 0,5 % au 1er mai prochain s’il n’y a pas d’accord.
Jeudi 7 janvier 2010. Pour cette seconde réunion de négociation, la délégation patronale a mis en avant la fragilité des entreprises en ce début d’année 2010 et « une situation qui n’invite pas à revaloriser la grille des salaires minima au moment où il faut maitriser les coûts dans les entreprises ». Pour la FCE, un tel discours ne peut que contribuer à donner une image dégradée de l’industrie chimique qui considère le salarié comme un accessoire.
Le représentant patronal de l’Union des Industries Chimiques (UIC) a ensuite souligné que l’indice des prix 2009 devrait traduire une augmentation de +0,7 à +0,9 %. Aussi, compte tenu de la revalorisation des salaires obtenue en 2009 (+ 1,5 %) et d’une prévision d’inflation de 1,2 % pour 2010, l’UIC a proposé une majoration de +0,5 % en avril. La proposition, considérée comme une véritable provocation, a soulevé un tollé. La FCE a rappelé ses revendications et souligné qu’une véritable négociation se traduit dans une volonté de rapprocher les points de vue. On en est loin ! Face à la contestation, les patrons ont mis à profit une suspension de séance pour réfléchir. Revenus à la table de négociation, ils ont annoncé une augmentation de + 0,8 % au 1er avril en cas de signature de l’accord. Dans le cas contraire, les patrons prendraient la décision de faire une recommandation de + 0,5 % au 1er mai 2010.
Afin de sortir de l’impasse, la FCE a proposé à défaut d’une revalorisation conséquente, que la formule de calcul du complément soit aménagée en modifiant le point de « raccordement » et le passer du coefficient 225 à 235. Cette mesure ajouterait environ 50 euros à tous les coefficients (du 130 au 225). La FCE a proposé que la prime d’ancienneté soit revalorisée chaque année et passe d’une durée de 15 à 18 ans.
Les patrons ont écarté les propositions de la FCE. Ils ont déclaré ne pas avoir de mandat pour inclure une clause de revoyure en cas de dérapage de l’inflation et ont ajouté qu’ils proposaient une application de + 0,4 % au 1er février de +0,4 % au 1er juillet 2010 ! Le projet est soumis à la signature jusqu’au 15 mars. (Au cours de la réunion de conclusion, l’équipe des négociateurs CFDT a estimé que ce projet est inacceptable).
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