Le développement durable doit s’imposer à tous, responsables politiques, entreprises, citoyens. Il ne doit plus se limiter, comme c’est encore trop souvent le cas aujourd’hui, au mieux à des mesures environnementales juxtaposées aux décisions économiques et sociales, au pire à un discours destiné à se donner bonne conscience. La situation impose d’agir de façon systémique pour l’humanité.
La Stratégie Nationale de Développement Durable 2009-2013 (SNDD), prochainement adoptée par le Comité interministériel, a fait l’objet d’une large consultation des parties prenantes du Grenelle de l’Environnement. Elle est aussi une déclinaison de la stratégie européenne de développement durable. Elle s’articule autour de neuf défis comme l’énergie, le réchauffement climatique, la gouvernance, la consommation et la production durable. Plus de quatre cents actions sont référencées. Cette stratégie doit encore gagner une légitimité politique plus large et s’appliquer, au-delà du seul ministère de l’Environnement, à toutes les structures institutionnelles et gouvernementales. Elle doit impulser la coordination des actions pour atteindre des objectifs partagés avec des moyens et des procédures d’évaluation.
A l’image de la volonté affichée par l’Etat, les entreprises doivent aussi s’engager. Elles doivent maintenant dépasser les logiques financières de court terme, ou encore la simple rédaction d’un rapport annuel d’activité et de développement durable qui s’est imposée aux groupes depuis la loi dite de Nouvelle Régulation Economique (NRE 15 mai 2001). Les entreprises doivent elles aussi, définir une stratégie de développement durable dans laquelle les parties prenantes (salariés et leurs représentants, sous-traitants, organisations non gouvernementales, clients, collectivités territoriales,…), à des degrés divers, contribueront à son élaboration et définiront des critères d’évaluation de sa mise en oeuvre.
Cette démarche fédératrice permettrait de placer au même niveau l’économique, le social et l’environnemental et de les articuler entre eux dans un intérêt commun pour toutes les parties prenantes. Le syndicalisme ne peut pas être exempt de cette démarche. Il doit démontrer sa capacité à appréhender aussi les mutations économiques de demain, d’intégrer pleinement les impacts de l’industrie sur l’environnement dans ses revendications sociales.
Ces différentes impulsions doivent faire preuve d’exemplarité pour les citoyens. La prise en compte du développement durable est bien l’affaire de chacun. Passons tous à l’acte.