La Commission mixte paraitaire (CMP) plasturgie s’est réunie le 25 février. A l’issue de cette réunion, l’accord salaires a été signé par la CFDT et la CFE CGC, après de longues négociations pour améliorer le projet proposé par la chambre patronale. La délégation FO a donné un avis favorable, mais doit consulter ses instances. La CFTC fera connaître sa position ultérieurement. La CGT, comme d’habitude, ne signera pas mais n’a pas dit qu’elle ferait opposition.
La CFDT avait demandé à la CMP du 29 janvier que l’on sorte de l’impasse, puisque l’accord de méthode sur les salaires du 7 décembre 2009, qu’elle avait signé, était caduc suite à trois oppositions (CFE CGC, CFTC, CGT). Nous proposions alors que soit négocié rapidement un accord salaire permettant de mettre en place une grille. Et que soient renvoyées à une négociation ultérieure les questions de méthode qui faisaient l’objet de désaccords comme le nombre de tranches pour les coefficients et les modalités d’évolution de la grille.
Cet accord répond à notre demande. Les montants de la grille sont identiques à ceux de l’accord du 7 décembre 2009. Les éléments exclus du contenu des salaires minima base 35 h sont listés comme dans l’accord du 16 décembre 2004. Ce sont notamment les primes, le 13e mois, et la demi-heure de pause, lorsqu’elle n’est pas du temps de travail effectif, pour les salariés travaillant en équipes. Ils seront donc payés en plus de la grille. Cela évitera les dérives dans des négociations d’entreprises où les entreprises incluent tout et n’importe quoi dans les salaires.
Enfin la prime d’ancienneté est confirmée dans son mode de calcul actuel, avec effet rétroactif au 1er mai 2009 (date à laquelle l’accord du 16 décembre 2004 est juridiquement mort). Donc, les entreprises qui l’ont gelée depuis cette date, doivent la rétablir rétroactivement.
Les autres sujets (nombre de tranches, modalités d’évolution de la grille, etc.) feront l’objet de négociations à compter de mai prochain.
La CFDT se félicite que l’on puisse sortir de l’impasse, afin que les salariés bénéficient d’avancées concrètes. Depuis deux ans, aucun accord n’avait pu aboutir dans la branche. Et les trois premiers coefficients étaient rattrapés par le Smic. La CFDT a pris ses responsabilités dans l’intérêt des salariés.