Suite au mouvement de solidarité, puis de grève dans les raffineries de Total, le temps est maintenant à la réflexion et au débat. Le Comité Central d’Entreprise (CCE) de Total Raffinage Marketing s’est tenu le 8 mars avec deux points : le projet de restructuration de la raffinerie des Flandres et l’évolution de la situation des sites du raffinage en France.
Concernant la raffinerie de Flandres, la direction a rendu officiel l’arrêt des activités de raffinage du site de Flandres. Elle justifie son projet à partir des constats suivants : une demande de produits raffinés en baisse et des marges durablement faibles, des coûts d’accès à l’énergie de plus en plus élevés, des pressions environnementales toujours plus fortes, et des niveaux de sécurité qui doivent constamment progresser. La reconversion du site permettrait, selon la direction, le maintien de 240 emplois, avec 180 postes au sein d’un centre d’assistance technique aux opérations de raffinage, 25 postes au sein d’un centre de formation, 15 postes au sein d’un dépôt et 20 postes au sein d’une direction administrative.
Des projets d’implantation de nouvelles activités industrielles (en travail posté) sont en phase finale d’étude : la création d’un pôle pour le développement des biocarburants de seconde génération (maintien de l’unité d’éthanol et développement d’unité de biodiesel) et un projet de terminal méthanier à Dunkerque (Total et EDF).
Ces deux projets représenteraient environ 100 emplois. La CFDT compte à travers ces études faire analyser par l’expert le développement d’activités complémentaires afin de garantir pleinement l’emploi local et le maintien d’activité pour la sous-traitance. Concernant l’autre point de l’ordre du jour, l’évolution de la situation des sites du Raffinage en France, les élus du CCE ont mandaté le cabinet d’expertises Syndex. Il aura pour mission dans les semaines à venir d’analyser de manière précise la situation économique de chaque site et définir les investissements indispensables pour assurer l’avenir des raffineries françaises du groupe Total. Pour la CFDT, cette expertise doit révéler les incohérences du plan long terme de la direction.
Pour la liaison CFDT, la direction doit apporter des réponses claires à ses revendications. Garantir à chaque salarié de Flandres un avenir profes-sionnel, œuvrer pour le maintien des bassins d’emplois, pérenniser les sites de raffinage, prévoir les transitions industrielles et sociales au sein du groupe, respecter les normes environnementales. Telles sont les ambitions de la CFDT.