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Total : de la défense de la raffinerie de Flandres à celle du raffinage

Le 1er février 2010, la direction de Total devait annoncer, lors d’un Comité Central d’Entreprise (CCE) l’évolution du site de Flandres. Sur injonction des pouvoirs publics, cette annonce a été reportée avant l’été

Le 1er février 2010, la direction de Total devait annoncer, lors d’un Comité Central d’Entreprise (CCE) l’évolution du site de Flandres. Sur injonction des pouvoirs publics, cette annonce a été reportée avant l’été. Toutefois, la direction annonce déjà que, dans ce projet, l’établissement aurait de nouvelles activités (formation, centre technique), et qu’un projet de terminal méthanier dans le port de Dunkerque avec EDF était élaboré. L’inquiétude était jetée.
Après 5 mois d’inactivité suite à l’arrêt de production, les salariés et les O.S. du site se mettent en grève mi-janvier afin de connaître leur avenir. En solidarité avec Flandres, une intersyndicale autour de la CFDT, CGT, FO appelle à 48 heures de soutien avec baisse de production pour les 5 autres raffineries les 17 et 18 février. Derrière cette solidarité, qui n’est pas de façade, se cache beaucoup d’inquiétudes de la part des salariés du raffinage. Quoi de plus normal quand depuis plusieurs mois la direction n’arrête pas d’évoquer par presse interposée que « le raffinage perd 100 millions par mois » « de nouvelles fermetures ou cessions doivent être envisagées ». Ce climat d’incertitude créé par la direction se retourne contre elle. Et, le conflit de solidarité avec Flandres devient aussi un conflit sur l’avenir du raffinage.

Le 18 février, l’ensemble des A.G. du personnel transforme la grève de soutien en grève illimitée. Le lendemain, toutes les procédures d’arrêt sont données par les directions locales. Plus aucune goutte ne sort des raffineries.

A situation exceptionnelle, négociations exceptionnelles. Plus de 6 heures de négociation dimanche, et les premiers résultats tombent : table ronde régionale sur les perspectives du bassin, réunion le 4 mars pour traiter de l’avenir du raffinage en France avec le programme d’investissement pour chaque site d’ici 5 ans, débat le 18 mars au sein du Comité Européen avec recours à une expertise, garantie pour chaque salarié de Flandres d’un emploi chez Total correspondant à ses compétences, pérennité de l’établissement de Flandres au sein du groupe Total,… Des avancées notables, revendiquées par la FCE, mais le compte n’y est pas.

Le 22 février, nouvelle avancée, permise par l’action de la FCE. Après une nouvelle injonction de l’Etat, mais dans l’autre sens cette fois, le CCE prévu le 29 mars a lieu en fin de compte le 8 mars. Il traitera de la stratégie du groupe pour le raffinage en France, et de l’avenir du site de Flandres. Pour la FCE, c’est une avancée importante qui va enfin permettre de retrouver un cadre légal, de débattre de la stratégie du groupe et de demander à suspendre le mouvement.

Le 23, dernière séance de négociation qui confirme toutes les avancées des deux jours précédents, y compris la pérennité des 5 autres raffineries pour les 5 ans à venir. La confirmation ainsi officialisée de l’ensemble de ces avancées permet à tous les syndicats d’appeler à suspendre le mouvement.

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