La paritaire navigation de plaisance se tenait le 25 mars. La négociation des salaires minima a abouti à un accord. Mais le chemin fut long pour y parvenir. La FCE-CFDT a dû batailler ferme pour faire évoluer la position patronale. C’était la troisième paritaire abordant le sujet.
Au départ, la fédération des industries nautiques (FIN) ne proposait que 0,6 % d’augmentation. Elle jouait la montre, puisqu’elle proposait 0,5 % lors de la précédente paritaire du 28 janvier. Soit 0,1 % de plus, deux mois après !
Après une suspension de séance, la délégation patronale a proposé 0,6 % d’augmentation au 1er avril et 0,4 % au 1er septembre. La FCE-CFDT a jugé cette proposition insuffisante, puisque l’on n’atteignait pas le chiffre de l’inflation prévisionnelle pour 2010, soit 1,2 %. La chambre patronale a refait une proposition : 0,6 % d’augmentation au 1er avril et 0,6 % au 1er septembre.
Le pouvoir d’achat sera donc préservé et le pied de grille sera supérieur au Smic : 1 355,10 euros contre 1 343,77 euros. C’est la première fois, depuis longtemps, que la grille est au-dessus du Smic. Dans une branche comportant une proportion importante de PME, revaloriser la grille de branche est important car c’est le seul moyen de faire évoluer les salaires dans de nombreuses entreprises où il n’y pas de négociation annuelle.
L’accord a été signé par la CFDT, FO et la CFE CGC.
Nous avons demandé une enquête sur les salaires réels des entreprises afin d’avoir des bases d’analyse et de comparaison avec les minima.
Par ailleurs, une négociation sur les classifications s’est engagée. Il y aura deux réunions de paritaire technique, puis une paritaire plénière. La FCE-CFDT veut faire évoluer la grille de salaires marquée par un tassement trop important : il n’y a que 85 euros de différence entre le premier et le neuvième coefficient du collège ouvriers employés ! Il faut une grille qui permette une véritable évolution salariale au sein de chaque collège.