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Faire évoluer la gouvernance d’entreprise

L'entrée par surprise, en septembre 2007, de la société Wendel dans le capital du groupe Saint-Gobain nous démontre, de nouveau, combien il est urgent de mettre en place une nouvelle gouvernance d'entreprise...

L’entrée par surprise, en septembre 2007, de la société Wendel dans le capital du groupe Saint-Gobain nous démontre, de nouveau, combien il est urgent de mettre en place une nouvelle gouvernance d’entreprise.

Cette société d’investissement, devenue le premier actionnaire du groupe, en détient maintenant 18 % environ. Pourtant, elle n’indique pas ses intentions stratégiques. Ainsi, pour éviter une prise de contrôle rampante de Wendel, la direction de Saint-Gobain a-t-elle envisagé de modifier les droits de vote, ce qui n’est pas sans déclencher une bataille entre actionnaires.

Il est regrettable que cette problématique ne concerne actuellement que l’aspect financier et boursier du contrôle de l’entreprise. Avec plus de 5 % des actions et plus de 10 % du droit de vote, les salariés, deuxième actionnaire du groupe, pourraient mieux peser sur les choix à effectuer s’ils s’organisaient. La stratégie industrielle, le développement et la responsabilité sociale du groupe, son fonctionnement et son organisation, ne passeraient plus au second plan.

Dirigeants, actionnaires, salariés ne sont pas les seuls intéressés par les choix des entreprises. D’autres parties prenantes sont également concernées : clients, fournisseurs, usagers, consommateurs, sous-traitants, pouvoirs publics, et ONG. La loi NRE (Nouvelle régulation économique) a modifié le fonctionnement du conseil d’administration, en dissociant les fonctions exécutives des fonctions de contrôle. Elle a renforcé l’indépendance des administrateurs et du Président. Les conseils d’administration ou conseils de surveillance sont aujourd’hui plus ouverts aux personnes qualifiées, même si cela reste encore trop concentré à un cercle fermé.

La gouvernance d’entreprise gagnerait en transparence, en démocratie interne et en régulation de l’économie de marché, si elle donnait la possibilité aux parties prenantes d’être acteurs d’une nouvelle forme de gouvernance élargie. Les conditions, les droits et les devoirs, les moyens, restent à définir. L’exemple récent des difficultés de la Société générale démontre la faillite du système de contrôle et la nécessité impérieuse d’évoluer.

Pour la FCE-CFDT, les organisations syndicales ont un rôle à jouer pour faire entendre la logique de leurs adhérents. L’enjeu consiste à rétablir un équilibre des forces entre capital et travail. La FCE se doit de défendre un type de gouvernance qui articule les questions sociales, économiques, industrielles et environnementales. C’est une voie pour renforcer nos propres capacités d’action et pour construire davantage de solidarité entre travailleurs.

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