La régie de transport de l’électricité (RTE) créée en 2000, est devenue filiale d’EDF en septembre 2005. Elle assure le transport de l’électricité sur le territoire et c’est là une mission de service public. Elle compte quelque 8 500 salariés et a enregistré sur son dernier exercice un bénéfice de 500 millions d’euros.
A ce jour, l’organisation des services de la comptabilité était répartie dans quatre agences : Lille, Nantes, Nanterre et Béziers.
Sous la pression de l’Etat, la direction de RTE a engagé une réforme, totalement incomprise par les salariés, et annoncé la fermeture des sites de Béziers et Lille.
Aussi, le 10 mai, journée coïncidant avec la tenue de la réunion du Comité d’entreprise, les salariés venus de toutes les agences et sous les couleurs de l’intersyndicale CFDT-CGT, se sont retrouvés sur le site de La Défense pour signifier à la direction leur incompréhension et davantage encore leur refus d’une telle réorganisation qui a pour objet de réduire la masse salariale.
L’action ainsi menée a permis d’obtenir la garantie du maintien du site de Béziers, mais la direction soutient encore son projet de fermeture de celui de Lille. Mais comment peut-on supprimer l’agence lilloise et ses 40 emplois ? En période de crise les entreprises, dont l’Etat est l’actionnaire majoritaire, ne doivent-elles pas plutôt montrer l’exemple du maintien de l’emploi ?
Et l’équipe CFDT d’ajouter « qu’à l’heure où les entreprises doivent se préoccuper des risques psychosociaux, il est urgent que les impacts des décisions prises par quelques-uns soient mesurés et pris en compte pour le respect des salariés et de leurs familles ».
