Patrick Pierron quitte ses fonctions de secrétaire général de la fédération chimie énergie (FCE) CFDT au 1er juin 2010. Après dix ans à la FCE, dont sept en tant que secrétaire général.
Quel bilan au bout de ces sept années ? Et maintenant, que devient-il ? Rencontre.
Patrick, quelles sont pour toi tes principales réalisations en tant que secrétaire général de la FCE ?
Ce que j’ai envie tout d’abord de mettre en avant, c’est l’engagement renforcé de la FCE au niveau européen. En premier lieu, la FCE s’est investie de manière accrue dans notre fédération européenne de la chimie, de l’énergie et des mines, l’Emcef. Deux secrétaires fédéraux ont successivement quitté leurs fonctions à la FCE pour occuper le poste de secrétaire général adjoint à Bruxelles (entre 2004 et 2007), et aujourd’hui, c’est le poste de secrétaire général qui est en vue. Nous avons aussi renforcé nos coopérations avec des syndicats européens, allemands, italiens, espagnols, polonais et hongrois. Elles permettent de faire progresser la réflexion et les revendications pour la défense des salariés.
J’ai envie de parler ensuite de l’ouverture de la FCE sur l’extérieur. Je trouvais important à mon arrivée de travailler plus en partenariat avec les autres et le monde associatif, de coopérer avec d’autres milieux pour nous enrichir. Cela s’est concrétisé tout récemment par un partenariat avec onze étudiants de l’IUT de Sarcelles pour nous aider à améliorer notre communication. Ils ont réalisé pour nous deux grandes enquêtes d’image et de besoins auprès de plus de 200 salariés, adhérents et militants. Nous avons aussi ouvert le comité directeur fédéral à l’accueil d’intervenants extérieurs, comme SOS racisme, Ni Putes Ni Soumises, Ethique sur l’Etiquette, … Nos sessions de recherche ont été élargies et ouvertes également, avec des intervenants experts extérieurs, ainsi que nos assises de branches,…. Et aujourd’hui, à chaque nouvelle rencontre, les militants témoignent de l’utilité, si ce n’est de la nécessité vitale de cette ouverture.
Je pense également à un autre point qui me tenait à cœur : le fonctionnement en projet. Il consiste pour chaque nouveau projet fédéral à faire travailler ensemble toutes les compétences complémentaires (militantes, techniques, administratives,…) nécessaires à sa réussite, sans considération de statut hiérarchique. Gain de temps, d’énergie, enrichissement de la réfle xion. Les participants à ces groupes projets n’imaginent plus fonctionner autrement.
Il y aussi un autre projet auquel je tenais particulièrement : l’accompagnement et la reconnaissance du parcours militant. Là encore, un cabinet d’experts extérieurs nous a aidés à élaborer un dispositif permettant le suivi et la valorisation du parcours militant. Pour des militants plus à l’aise dans leur responsabilité, donc une organisation qui fonctionne mieux, dans l’intérêt des adhérents et salariés.
Je finirai par mon engagement continu pour développer notre nombre d’adhérents. Pour cet enjeu vital, une nouvelle stratégie a été mise en place, avec l’aide d’un regard expert extérieur. Travail qui commence à être payant puisque la fédération retrouve en 2009 un exercice avec une progression de + 0,35 % de cotisations par rapport à 2008.
Et maintenant Patrick, quel devenir pour toi ?
Je vais poursuivre mon engagement militant. J’ai été sollicité par François Chérèque, secrétaire général de la CFDT, pour rejoindre l’équipe de la Commission exécutive. Cela devrait se faire bientôt, à l’issue du prochain congrès confédéral (qui se déroule du 7 au 11 juin 2010).
Pour nous, cette sollicitation confédérale est à la fois une reconnaissance personnelle pour l’investissement de Patrick Pierron dans la fédération, mais aussi une reconnaissance de la fédération pour sa contribution dans la CFDT et sa capacité à produire des responsables nationaux.
Alors Patrick, bravo pour ce bilan et nous te souhaitons une pleine réussite dans tes nouvelles responsabilités.
