La qualité de la vie au travail des salariés dépend des conditions d’emploi. Elles ont trop souvent des répercussions sur la santé et des coûts induits pour la collectivité sur la santé publique. Elles génèrent aussi des inégalités sociales, notamment pour les contrats précaires.
Les nouvelles formes de management fondées sur l’individualisation des salariés exigent d’eux un engagement absolu. Ils doivent constamment démontrer qu’ils sont toujours plus performants. Ce mode de management provoque la mise en concurrence des salariés entre eux. En cas d’échec, ils sont rendus responsables, stigmatisés et culpabilisés. Avec l’intensification du travail, l’organisation et les conditions de travail ont donc un impact sur la santé de chaque personne.
Les troubles musculo-squelettiques (TMS), les troubles psychosociaux dus au travail, les cancers professionnels et l’usure au travail réduisent l’espérance de vie des salariés. De plus, les atteintes à la santé qui touchent les femmes au travail sont sous-estimées ou méconnues.
La prévention de toutes ces atteintes à la santé doit faire partie du quotidien des équipes syndicales sur le terrain. Dans les industries de process, l’amélioration des conditions de travail vise à réduire les risques, les combattre à la source, évaluer ceux qui ne peuvent pas être évités. C’est la première étape d’une politique de prévention. La sécurité, la prise de conscience collective des risques, la formation sur ces questions constituent autant d’éléments à prendre en compte pour agir sur la santé au travail.
Les équipes syndicales, avec les salariés, sont les mieux placées et ont toute légitimité pour élaborer une stratégie syndicale novatrice avec pour objectif l’adaptation du travail à l’Homme. Dans ce cadre, les représentants dans les institutions représentatives du personnel sont des acteurs de la santé au travail. Ils ont un rôle important de veille et d’expertise, notamment en matière de prévention des risques technologiques et industriels.
La fédération a fait de la santé au travail une priorité, aussi les équipes syndicales sont à pied d’œuvre auprès des salariés. Les enquêtes du « Travail en Questions » sont pour cela un outil adapté de diagnostic sur le vécu des salariés.
Le travail est donc au cœur des préoccupations des sections syndicales, au plus près des salariés, pour leur permettre d’être acteurs, de s’exprimer sur leur métier et de réfléchir sur leurs évolutions.
