Dans le cadre des projets européens financés par la direction générale emploi et affaires sociales de la Commission européenne, la FCE-CFDT a organisé les 17 et 18 septembre une conférence internationale sur les réalités de la prise en compte du dialogue social européen dans le secteur énergétique.
Des délégations syndicales venues de Hongrie, Pologne, République Tchèque, Bulgarie, Roumanie, Allemagne, ainsi qu’un représentant de la fédération patronale européenne de l’industrie extractive ont activement participé à ce colloque aux côtés de Jacques Moreau, directeur de la fondation « Europe et Société », de la direction générale Emploi et de la FCE.
Les syndicalistes d’Europe de l’Est ont particulièrement apprécié ce moment de débats et d’échanges. Ils ont signifié leur demande de nouvelles initiatives similaires.
Au travers les discussions engagées par les trois tables rondes : le concept de la responsabilité sociale des entreprises (RSE) dans le secteur de l’énergie ; la place et le rôle du syndicalisme dans la RSE ainsi que la valorisation du dialogue social), force a été de constater l’écart de mise en œuvre de la RSE entre l’Europe orientale et l’Europe occidentale.
Les salariés de l’est européen, dont l’industrie minière a été pendant très longtemps incontournable, sont en effet aujourd’hui confrontés à de graves restructurations.
Si le choix d’une politique européenne de l’énergie décarbonnée est bien évidemment un acte majeur en faveur du développement durable, il est clair que l’absence d’anticipation en matière de reconversion industrielle, par le dialogue social et la RSE, a des conséquences dramatiques sur des milliers de mineurs polonais, bulgares, hongrois, tchèques ou roumains.
Une situation qui éloigne la possibilité de mise en œuvre de conventions collectives européennes.