Le 9 septembre, l’entreprise Air Liquide écrit, dans le cadre du projet Alfor, à tous les salariés son intention de « faire évoluer l’organisation des activités opérationnelles de l’entreprise ». Plus prosaïquement, c’est l’annonce d’une véritable restructuration qui ne dit pas son nom. Et la direction met les moyens pour rassurer les salariés : courrier individuel et affichage dans les établissements. « La direction veut maintenir un socle social commun fort ». Mais pour la CFDT et toutes les autres organisations syndicales ce sont là des paroles qui ne suffisent pas. Il faut du concret. C’est pour cela qu’elles proposent une plateforme sociale qui sécurise la situation des salariés : un protocole d’accord sur le maintien du statut et de l’emploi des salariés. Mais la direction botte en touche. Alors une pétition intersyndicale circule et recueille des signatures, et ce sont de nombreuses manifestations le 21 octobre devant les sites. Les salariés ont fait résonner leur mécontentement. Au-delà de ses déclarations, la direction saura-t-elle aussi être pionnière en matière sociale ? En tout cas la CFDT est prête.