Deuxième producteur européen derrière l’Allemagne et cinquième dans le monde, le secteur de l’industrie chimique française représente un secteur de premier plan. Malgré une baisse constante de ses effectifs depuis 10 ans, elle compte à ce jour plus de 180 000 emplois directs. Les entreprises de ce secteur sont à la base de la quasi-totalité de nos activités industrielles (plasturgie, métallurgie, automobile, électronique), mais aussi du secteur agricole, de la pharmacie ou encore de produits de consommation des ménages comme les détergents, les cosmétiques, les peintures…
Confrontées à de nombreux défis, les industries chimiques sont aujourd’hui à un tournant de leur histoire. L’épuisement des ressources naturelles, les attentes sociétales en matière de sécurité et d’environnement, l’évolution de la réglementation sur les rejets de gaz à effets de serre (GES) et sur l’enregistrement des substances chimiques (REACH), la mondialisation et la compétitivité des entreprises, imposent des choix décisifs pour l’avenir de la filière.
L’ensemble des acteurs (patronat, organi sations syndicales et pouvoirs publics) se mobilise depuis plusieurs années afin de définir une stratégie pour la chimie de demain. Celle-ci doit s’intégrer dans une indispensable politique industrielle européenne à construire. La mise en place et les travaux des comités stratégiques de filières issus de la commission nationale de l’industrie, devraient permettre de créer les conditions nécessaires aux entreprises pour réussir ces évolutions. Mais il leur faut réaliser d’importants efforts d’investissements pour passer du mode de production actuel vers une « chimie durable » plus propre, plus respectueuse de l’environnement, moins consommatrice d’énergie et de matières premières.
L’avenir de la chimie passe par l’innovation. Les efforts de Recherche et de Développement doivent être conséquents, se traduire par des coopérations accrues entre les entreprises et les laboratoires de recherche et donner rapidement le jour à de nouveaux projets industriels.
Sa compétitivité dépendra aussi de sa capacité d’anticipation des évolutions des emplois et des compétences, pour que les salariés soient formés aux changements de leurs métiers et puissent s’y adapter, mais également pour créer des passerelles entre les emplois actuels et ceux qui verront le jour avec le développement de nouvelles activités.
Son image, en particulier auprès des jeunes générations, est un défi majeur à relever. La proclamation par l’Unesco de l’année internationale de la chimie en 2011 vise à montrer le rôle déterminant des activités chimiques dans la société et à en donner une vision plus positive.
La qualité du dialogue social de branche et dans les entreprises, son efficacité à produire des avancées pour les salariés du secteur, sont d’autres éléments déterminants de l’attractivité de la chimie. Relever l’ensemble de ces défis, c’est construire un avenir durable pour les industries chimiques.
