Les premiers objets utilitaires créés en verre datent de 1 500 ans avant notre ère. Aujourd’hui, l’industrie du verre est composée de plusieurs filières, le verre à la main avec la cristallerie, l’art de la table, le vitrail et le verre mécanique, avec le verre plat et creux, les fibres de verre et les verres techniques. C’est avant tout principalement une industrie sous- traitante, dépendante de l’activité de donneurs d’ordre. La France est le cinquième exportateur mondial mais ces dernières années, la production française de ce secteur est en baisse. La crise économique, particulièrement dans l’automobile et le bâtiment, a amplifié cette situation à partir de 2009. L’activité de production d’emballage, liée principalement à l’agroalimentaire est, elle aussi, touchée.
La baisse de l’activité et les délocalisations (même si une partie de l’activité ne l’est pas comme la miroiterie) ont eu des conséquences négatives sur l’emploi. L’ensemble de la filière compte aujourd’hui moins de 50 000 salariés après en avoir perdu plus de 10 000 en dix ans. La recherche et l’innovation, le développement de nouveaux produits avec des verres de plus en plus techniques dits « intelligents » sont des pistes d’avenir. Elles devraient permettre de garder les compétences et les emplois sur notre territoire.
Le verre a des atouts. Il est dur, transparent et isolant. Il résiste aux agents atmosphériques et chimiques. Il a cependant un inconvénient majeur, il se brise. Malgré la modernisation des outils de production, la concurrence avec le plastique, le métal ou le carton pour l’emballage est rude. Si le consommateur apprécie le verre, les distributeurs préfèrent les matériaux beaucoup moins fragiles.
Il possède aussi, et ce n’est pas la moindre de ses qualités, la faculté d’être recyclable indéfiniment et à 100 %. Avec une bouteille usagée, on refait une bouteille neuve en tous points semblable à la précédente et ce cycle peut se reproduire à l’infini. Il y a 35 ans, le recyclage a structuré la collecte des emballages vides auprès des ménages et aussi contribué au financement de la lutte contre le cancer. En 2009, le taux de recyclage était de plus de 63 % avec un objectif d’atteindre les 75 % dans les prochaines années.
Pour la FCE, le verre a toute sa place dans l’industrie française. Ses qualités pour parti-ciper à la maîtrise de l’énergie, à l’économie circulaire et ses évolutions technologiques en font un produit durable d’avenir. Parallèlement aux projets industriels, l’amélioration du dialogue social dans la branche est une nécessité. Par exemple, le regroupement d’une partie des six conventions collectives nationales serait le signe d’une nouvelle dynamique du secteur tout en bénéfice pour les verriers.