Dans le cadre de la nouvelle stratégie fédérale de développement durable, les militants de deux branches et d’un syndicat ont réalisé leurs premiers états des lieux du développement durable.
Une première vague de militants vient de commencer un travail de recensement des réalités de leur branche ou de leur syndicat en matière de développement durable. Une démarche inhabituelle qui bouscule. La première réaction est plutôt dubitative : à quoi va me servir ce travail ? Quel rapport avec mon action syndicale au quotidien ? Mais une fois l’effet de surprise passé, les discussions s’instaurent et des pistes d’actions concrètes se dégagent. Et l’intérêt de les creuser ultérieurement apparait.
Ce sont les membres du Comité national de la branche chimie qui ont démarré les premiers, en octobre. Ils ont été suivis par ceux de la pharmacie le 26 janvier. Les membres du conseil du syndicat Lorraine s’y sont attelés le 25 janvier. Au total, cela fait une soixantaine de militants impliqués. Leurs travaux ont porté sur l’état des lieux de la situation économique, des impacts environnementaux et des aspects sociaux dans leur branche ou sur leur territoire. Autrement dit, sur les trois dimensions du développement durable.
Les militants de la branche chimie se sont montrés particulièrement soucieux des impacts environnementaux de leur industrie qui jouent certainement sur son déficit d’attractivité auprès des jeunes. Ils sont apparemment prêts à réaliser un travail syndical là-dessus mais en demande d’aide pour savoir comment s’y prendre. Les militants de la branche pharmacie quant à eux ont pointé la nécessité de creuser la question de la gestion des déchets comme point d’entrée d’un travail syndical sur le développement durable.
Les militants lorrains s’orientent vers un travail d’anticipation sur l’avenir des industries du papier-carton sur leur territoire.
Il leur reste à tous maintenant à creuser toutes les pistes d’actions qu’ils ont dégagées. En visée, une politique revendicative rénovée qui intègre les trois dimensions du développement durable.
Les militants des autres branches, d’autres syndicats et de quelques liaisons vont prochainement entamer ce même travail.
Tous ces travaux seront restitués au mois de mai lors de notre prochaine session de recherche, qui portera sur « l’industrie du 21e siècle et le développement durable ». Cela nous permettra d’y entamer une réflexion prospective basée sur les réalités de terrain, et de passer du concept au vécu.