La réunion, le 9 avril dernier, du Comité central d’entreprise (CCE) de Gaz de France SA aura donné lieu à de belles empoignades. Des heures durant, les représentants de la FCE-CFDT (3 élus sur 20) ont tenté de faire modifier la résolution de la CGT (9 élus) qui visait à retarder la fusion avec Suez de plusieurs mois.
Sur le fond, la vision des organisations syndicales est la même. Toutes demandent une nouvelle expertise pour faciliter la digestion des 2 000 pages de documents transmises par la direction en moins de deux semaines. Mais leur vision diffère sur les délais.
La FCE ne veut pas faire de l’obstruction pour juste faire de l’obstruction. Elle désire obtenir les résultats de l’expertise le plus rapidement possible pour que les élus puissent continuer à travailler sereinement. Comme elle l’a toujours dit, la FCE est opposée à la fusion entre Gaz de France et Suez, même si le rapprochement industriel des deux groupes fait sens. Elle désire avoir tous les éléments pour pouvoir émettre un avis motivé sur cette fusion. C’est cette même démarche qui l’avait conduite à émettre un avis négatif en Comité d’entreprise européen en février dernier.