L’organisation des nations unies pour l’éducation, la science et la vie (l’Unesco) a proclamé l’année 2011 comme année internationale de la chimie, répondant ainsi favorablement à une demande de l’Ethiopie, présentée en 2008 par cette résolution : « La chimie est essentielle à notre compréhension du monde et du cosmos. De plus, les transformations moléculaires sont au cœur de la production de nourriture, de médicaments, de carburant et d’innombrables produits manufacturés et d’extraction. Tout au long de l’Année internationale de la chimie, le monde entier célébrera cette science et ses apports essentiels à la connaissance, à la protection de l’environnement et au développement économique ».
Les 27 et 28 janvier dernier, plusieurs conférences avec la participation de différents experts, de chefs d’entreprises et de ministres, ont marqué à Paris l’inauguration de l’Année internationale de la chimie. De nombreuses manifestations vont ensuite être organisées tout au long de l’année sur l’ensemble du territoire, afin de renforcer le dialogue entre le monde de la chimie et la société. Expositions, colloques, journées portes ouvertes dans les laboratoires, conférences dans les écoles et les lycées vont voir le jour un peu partout en France. L’objectif principal est d’accroître l’appréciation et la compréhension de la chimie par le plus grand nombre et de sensibiliser sur les défis à relever dans le cadre d’un développement durable.
Le 29 janvier a aussi marqué le 100e anniversaire de l’attribution du prix Nobel de la chimie à Marie Sklodowska-Curie. Il a été célébré à la Sorbonne dans la continuité des deux journées d’inauguration de l’année de la chimie. Cet événement visait également à mettre en avant la place primordiale des femmes dans la chimie et plus globalement dans le monde des sciences.
Si nous partageons pleinement l’ambition et les objectifs de l’Année de la chimie, comme celui d’encourager les jeunes pour la science, la sollicitation de salariés et de leurs représentants pour participer aux différentes initiatives serait une marque de cette ambition. Valoriser une industrie, lui redonner une image positive dans l’opinion publique, solliciter des vocations, donner envie aux jeunes de s’investir dans la chimie nécessite de donner la parole, d’échanger et de confronter les points de vue avec ceux qui y travaillent et la font vivre tous les jours.
Pour être pleinement réussie, 2011 doit être aussi l’année « d’un dialogue social rénové » dans la chimie.
