Lobbying auprès des ministères et désinformation tous azimuts, telles sont les manœuvres des employeurs pour obtenir un décret du gouvernement afin de restreindre le droit aux tarifs particuliers des agents des entreprises des Industries électrique et gazière (IEG).
La FCE-CFDT a demandé la tenue d’une rencontre avec le ministère de l’Industrie et de l’Energie afin d’obtenir des éclaircissements sur le dossier des tarifs particuliers. A l’issue des échanges, comme le pressentait la FCE-CFDT, ce dossier a été mis sur la table à la seule demande des employeurs qui ont pour objectif de réduire leurs engagements sociaux.
Ainsi, le gouvernement, ayant été saisi par les deux groupements d’employeurs de la branche, l’Union française de l’électricité (UFE) et l’Union nationale des employeurs des Industries gazières (UNEMIG), se trouve en situation de devoir prendre position.
Au cours de la rencontre, la FCE a rappelé son opposition au projet des employeurs. Les tarifs particuliers constituent un symbole identitaire qui unit tous les agents, actifs et inactifs des IEG, et font partie de leur rémunération et pension de retraite. Pendant des années, cet avantage en nature a permis aux employeurs de faire de la modération salariale. Aussi, un tel projet aurait pour conséquence une perte du pouvoir d’achat des actifs et inactifs. C’est inacceptable. Les agents ne sont pas prêts à accepter une telle réforme.
Alors que le dossier est sur le bureau du ministère, des articles sur les tarifs particuliers et sur la question plus large des avantages en nature paraissent dans la presse. La FCE-CFDT a dénoncé la désinformation à laquelle se livrent les employeurs dans les journaux et a rappelé que le droit aux tarifs particuliers n’a nul besoin d’un décret puisque le texte « pers. 161 », qui institue ce droit, a été étendu et a donc valeur réglementaire.
Il est clair que l’Unemig et l’UFE cherchent à influencer les décisions des ministères en manipulant l’opinion publique en période de hausse tarifaire, jetant ainsi l’opprobre sur les salariés et retraités des IEG. Leurs manœuvres sont restées à ce jour sans effet. Mais nous devons rester vigilants.
La FCE-CFDT n’acceptera aucune perte de pouvoir d’achat des agents actifs et inactifs.