En 2013, une page de l’exploration-production va se tourner. Le gisement de Lacq arrive en fin d’exploitation, TOTAL va se retirer après plus de 70 ans d’une aventure dans la région sud-ouest…
Depuis longtemps ce bassin a fait l’objet, à l’initiative de la CFDT, d’une politique de revitalisation dans laquelle se sont impliquées des organisations syndicales, la direction d’Elf puis de Total et des responsables politiques. La CFDT félicite tous les militants qui ont contribué à la reconversion industrielle du bassin. Aujourd’hui au sein du groupe, la CFDT interpelle la direction, Christophe de Margerie pour que la « sortie du groupe » soit à la hauteur des attentes.
Les attentes des salariés du bassin, mais aussi celles des populations environnantes sont grandes. Ils ne demandent pas un « chèque » à Total mais font confiance aux organisations syndicales pour faire des propositions crédibles et constructives :
La CFDT et FO signataires de l’accord GPEC à Lacq constatent que son application rencontre des difficultés, notamment dans la mise en œuvre du reclassement des salariés. La direction Exploration-Production du groupe Total ne joue pas le jeu ! Aussi la CFDT demande que les valeurs de solidarité soient rappelées aux directions locales par Christophe de Margerie.
La pérennisation des activités restantes sur le bassin passe obligatoirement par la venue d’un troisième acteur industriel. Total a le savoir-faire et doit rapidement affirmer son engagement dans cette démarche.
La réorganisation du bassin, notamment au niveau des activités périphériques, n’a pas encore été finalisée. Il s’agit notamment du centre de formation, de la cantine et du service pompier. Elles sont vitales à l’existence d’une zone industrielle. Total ne peut donc pas partir en disant « débrouillez-vous, je vous les laisse pour l’euro symbolique » ! Des repreneurs sont à la porte mais il faut au moins leur garantir des heures de travail pour les cinq ans à venir afin qu’ils puissent se retourner et préparer l’avenir.
Partir en ne laissant pas de vestiges du passé. Total doit partir proprement et nettoyer les terrains « des kilomètres de tuyauterie » et de toutes les installations devenues caduques afin de donner toutes les chances au bassin pour attirer de nouveaux industriels et aussi donner une autre image du groupe Total. La CFDT mettra tout en œuvre pour que ses propositions soient entendues.