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CHIMIE Du répit pour les 90 salariés de Véninov

Avec la reprise du site de Vénissieux par l’autrichien Windhager Garten, les salariés veulent croire que tous les moyens seront mis en oeuvre pour les sortir de la faillite conduite par l’allemand Alkor-Vénilia....

Avec la reprise du site de Vénissieux par l’autrichien Windhager Garten, les salariés veulent croire que tous les moyens seront mis en oeuvre pour les sortir de la faillite conduite par l’allemand Alkor-Vénilia.

Prononcés le 9 mars devant le préfet du Rhône et les responsables politiques locaux, les propos des représentants de l’entreprise autrichienne Windhager Garten ont clairement signifié leur volonté de relancer l’activité du site. L’usine « historique » de Vénissieux créée en 1874 et spécialisée dans la fabrication de toiles cirées vit, avec ce nouveau changement de propriétaire, l’arrivée d’un quatrième repreneur en l’espace de dix ans. Aux mains de l’allemand Alkor-Vénilia, le site courait à la catastrophe depuis septembre 2010. Alors que le groupe affichait d’excellents résultats financiers en 2009, l’année 2010 se profilait des plus sombres. Il semble que « des erreurs de gestion au plus haut niveau » soient la réponse à cette question. En effet, une gestion pour le moins irresponsable a conduit aux difficultés de trésorerie qui ont bloqué toutes les livraisons de matières premières, rendant impossible la réalisation des commandes. Puis, dès le mois de novembre ont émergé des difficultés pour le paiement des salaires. L’équipe CFDT locale et le syndicat avaient tiré les sonnettes d’alarme mais la direction de l’établissement se défaussait sur les responsables du siège situé à Rueil ou sur la direction allemande de Gräfelfing. La CFDT avait aussi interpellé les élus locaux quant aux effets dévastateurs qu’entraînerait la fermeture du site de Vénissieux. Condamnés à l’inactivité, faute de matières premières, les salariés n’ont pas baissé les bras, à la fois motivés par la CFDT et le Comité de soutien constitué localement. Ils ont procédé aux opérations de maintien en état de marche des outils de production. Durant cette longue période ils ont bénéficié, durant deux mois, des indemnités de chômage partiel.

Aujourd’hui la CFDT fait le pari d’une reprise responsable par un groupe qui, selon ses dirigeants, a déclaré « avoir pris une participation de 25 % et vouloir contrôler ensuite 100 % du capital dès qu’il aura une meilleure perception de l’affaire ».

Durant six mois, la détermination affichée de l’équipe syndicale « Nous ne laisserons pas faire et nous ne laisserons pas partir notre savoir faire sans rien dire », alliée au soutien du Scerao (syndicat Chimie Energie Rhône-Alpes-Ouest) a finalement payé.

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