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EDITO : Est-il nécessaire de rappeler que la notion de développement durable ne se limite pas à la notion de croissance, au sens économique du terme ?...

Est-il nécessaire de rappeler que la notion de développement durable ne se limite pas à la notion de croissance, au sens économique du terme ? Ce développement ne doit pas compromettre la possibilité, pour les générations futures, de bénéficier des mêmes atouts et libertés de choix que ceux qui fondent le nôtre aujourd’hui. D’autre part, il convient de prendre en compte non seulement la croissance économique, mais également des améliorations sociales et culturelles (éducation, réduction des inégalités, santé) et une bonne gestion de l’environnement (conservation, voire développement du patrimoine naturel). Ces trois dimensions du développement durable ont des contenus différents, et sont en interactions. Elles constituent le fondement d’un processus qui allie le capital économique, le capital humain et le capital écologique.

Un regard sur le passé permet de comprendre les trois principes qui ont prévalu depuis plusieurs siècles. Le premier est celui de l’abondance. Dès lors que les ressources étaient renouvelables, il était naturel de les considérer comme inépuisables. Ce qui était vrai hier, le sera de moins en moins demain, du fait de la surexploitation. Le second est celui de la gratuité de ces ressources supposées sans limite. Leur valeur créée résulte des coûts d’exploitation, de transformation et de mise sur le marché. Enfin le dernier est celui de l’indépendance. L’homme considère que les progrès technologiques permettent de s’affranchir de la dépendance vis-à-vis de la nature. Ces trois principes érigés en certitude sont remis en cause par de nombreux scientifiques qui tirent depuis quelques temps le signal d’alarme. Continuer d’exploiter les ressources naturelles et de dégrader la biodiversité est loin du développement durable.

Aujourd’hui, il n’est plus concevable d’envisager un développement sur ces mêmes bases, pas plus qu’une décroissance soutenable souhaitée par des organisations environnementales. Les réponses à la crise financière de 2008 auraient dû entrainer la définition d’un nouveau modèle économique de développement. La crise écologique nous rappelle la nécessité de consommer et de produire autrement, de partager les ressources notamment avec les pays producteurs.

Dans l’entreprise, cela passe notamment par la transition de l’outil de production actuel vers un outil bas carbone et l’introduction de la notion d’efficacité énergétique. Ainsi le coût énergétique sera de plus en plus un facteur de compétitivité essentiel.

Cela passe aussi par une autre répartition des richesses produites par l’entreprise. Rechercher une meilleure articulation entre investir dans son capital économique, donner toute sa valeur à son capital humain et garantir le capital écologique. Puis après, assurer la rémunération des actionnaires. C’est tout l’enjeu de la prise en charge du développement durable.

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