La CFDT est favorable à l’entrée de la Caisse des dépôts et consignations (CDC) au capital de la filiale transport de gaz de GDF SUEZ.
La CDC va prendre 25 % du capital de GRTgaz, 18 % par rachat à GDF SUEZ et 7 % par augmentation de capital, soit un montant d’1,1 milliard. GRTgaz est une société de transport du gaz naturel par gazoduc, filiale à 100 % de GDF SUEZ.
Cette opération vise un triple objectif : désendetter GDF SUEZ, soutenir le développement international de GRTgaz et enfin renforcer son autonomie imposée par la loi.
Pour la CFDT, malgré une légère ombre au projet (l’augmentation de l’endettement de GRTgaz), celui-ci reste intéressant, car l’arrivée de la CDC dans GRTgaz ancre pour partie les infrastructures gazières à l’Etat. La CDC pourra accompagner le développement de GRTgaz dans l’intérêt collectif comme elle l’a fait pour les autoroutes.
Ce projet prévoit également la création d’une filiale transport international regroupant toutes les participations dans des gazoducs en Europe. Elle va permettre de développer une Europe des infrastructures gazières avec des acteurs du secteur et non plus les seuls financiers. Toute solution visant à créer un réseau de transport européen est une bonne chose, mais l’Europe gazière doit se faire de manière coordonnée et elle doit être motivée par des choix politiques et non purement financiers. La CFDT réclame davantage de régulation dans ce domaine.
Enfin, pour les salariés de GRTgaz, cette opération n’a a priori aucun impact sur leur activité, sauf à accompagner le développement de l’entreprise avec un programme d’investissements de près de 8 milliards sur dix ans et offrir ainsi une lisibilité de leur activité sur dix ans.
Enfin, cette opération s’accompagnera d’une association des salariés aux résultats de GRTgaz par l’émission d’un emprunt obligataire qui leur est réservé avec une indexation du taux sur le coût de financement de GRTgaz et une partie liée aux résultats de GRTgaz.
En conclusion, pour la CFDT, il y a plus d’opportunités que de risques dans ce projet et donc un a priori favorable, mais nous resterons vigilants quant aux conséquences que peut générer ce choix. La CFDT sera attentive à tout impact pour les salariés que ce soit en termes de productivité, de salaires ou d’emploi.